Abstract

Abstract:

This article considers the reconstruction of Rwanda’s post-genocide music industry through the national music competition, Primus Guma Guma Super Star. It explores local ideas about ‘playback’ and ‘live’ music, and argues that these two performative categories can be understood as wider metaphors for the relationship between the Rwandan state and its citizens, particularly Rwandan youth. On the one hand, Guma Guma aims to create the ideal post-genocide celebrity subject who will ‘play back’ a unified, de-ethnicized Rwandan identity with body and words. On the other, during the first two seasons of the competition, audiences demanded ‘live’ performance and Guma Guma prompted heated debate about ‘taboo’ topics, revealing enduring differences along socio-economic, ethnic and regional lines. Rather than affirm an inclusive Rwandan identity, Guma Guma hinted at its fragility and underscored the multiple and conflicting ways in which young people identify themselves and evaluate ‘truth’ in the post-genocide era. The article contributes not only to literature on popular culture in Africa, but also to studies that focus on mediation and changes in recording technology. Although scholars have quite rightly attempted to dissolve the boundary between the live and the mediated, I suggest that the boundary continues to do cultural and political work, particularly in developmental states.

Résumé:

Cet article examine la reconstruction de l’industrie musicale au Rwanda post-génocide à travers le concours national de musique intitulé Primus Guma Guma Super Star. Il explore les idées locales concernant la musique en « playback » et en « direct », et soutient que l’on peut comprendre ces deux catégories de prestation comme des métaphores plus larges de la relation entre l’État rwandais et ses citoyens, et notamment les jeunes. D’un côté, Guma Gumavise à créer l’objet de célébrité post-génocide idéal qui interprétera en playback, par le corps et les mots, une identité rwandaise unifiée désethnicisée. De l’autre, au cours des deux premières saisons du concours, le public a réclamé des interprétations en direct et Guma Guma a déclenché des débats passionnés sur des sujets « tabous » révélant des différences persistantes sur des lignes socioéconomiques, ethniques et régionales. Plutôt que d’affirmer une identité rwandaise inclusive, Guma Guma a fait allusion à sa fragilité et souligné les manières multiples et divergentes dont les jeunes s’identifient et évaluent la « vérité » dans l’ère post-génocide. L’article contribue non seulement à la littérature sur la culture populaire en Afrique, mais aussi aux études sur la médiation et l’évolution des technologies d’enregistrement. Bien que les chercheurs aient tenté, à juste titre, de dissoudre la frontière entre le direct et la médiation, l’auteur suggère que la frontière poursuit son œuvre culturelle et politique, notamment dans les états de développement.

pdf

Share