Abstract

In this article, I argue that print culture has subtly influenced our understanding of the ancient editorial history of Cicero’s epistolary corpus. In particular, scholarly efforts to rediscover the original format of this corpus and to find a moment of origin for the Letters are predicated on certain preconceptions about the nature of textuality that better describe what we find in modern print culture. In contrast, I contend that if we take into account both the textual environment in the Roman world and the unique circumstances related to this corpus’s genesis, we can recognize that Cicero’s epistolary works were unlikely to have ever had a definitive original form but, rather, were a malleable and fluid textual artefact throughout their history. Finally, I suggest that such a paradigm shift in our approach to understanding Cicero’s Letters can allow for new, productive ways of reading this important source for the political and social history of the late Republic.

Dans cet article, je défends l’idée que la culture de l’imprimé a subtilement influencé notre compréhension de l’histoire éditoriale ancienne du corpus épistolaire de Cicéron. En particulier, les efforts des érudits pour reconstituer le format original de ce corpus et pour établir un point d’origine aux Lettres ont été fondés sur certaines préconceptions sur la nature de la textualité, qui correspondent davantage à ce que nous trouvons dans la culture moderne de l’imprimé. À l’inverse, j’assume que, si nous tenons compte à la fois de l’environnement textuel du monde romain et des circonstances uniques liées à la genèse du corpus, nous pouvons reconnaître que les œuvres épistolaires de Cicéron n’eurent probablement jamais de forme originale définitive, mais, au contraire, qu’elles demeurèrent un objet textuel malléable et fluide tout au long de leur histoire. Finalement, je suggère qu’un tel changement de paradigme dans notre approche des Lettres de Cicéron nous ouvre de nouvelles et productives possibilités de lecture pour cette importante source de l’histoire politique et sociale de la fin de la République.

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