Abstract

Un changement majeur au cours des dix dernières années a vu les militants masculinistes australiens s’associer à des universitaires et à des groupes de santé pour redéfinir la notion de la masculinité lésée, en recourant au vocabulaire et à des pratiques de promotion de la santé. Ce changement a donné lieu à une forme hybride de militantisme pour les droits et la santé des hommes (ADSH) où les statistiques sur la santé et les théories de la causalité sociale légitiment les attaques constantes contre le féminisme et les services offerts aux femmes. Cette stratégie gagnante s’est accompagnée de sentiments misogynes qui, lorsqu’ils sont formulés en termes strictement idéologiques, mettent en péril l’acceptabilité du mouvement de défense des droits des hommes. Dans le présent article, il est question des changements dans le discours australien de l’ADSH et de la stratégie qui passe des « droits » des hommes aux « besoins » des hommes. L’auteur expose ses craintes quant au rôle de l’ADSH dans la politique sur la santé des hommes australiens.

Abstract

In a significant shift over the last ten years, Australian men’s rights activists have partnered with academics and health groups to rearticulate notions of injured masculinity via the vocabulary and practice of health promotion. This shift has given rise to a hybrid form of men’s rights/health activism (MRHA) in which health statistics and theories of social causation legitimate ongoing attacks on feminism and women’s services. This successful strategy has attracted support for misogynist sentiments that, when formulated in explicitly ideological terms, have come to imperil the mainstream acceptability of the men’s rights movement. This article discusses the shifts in Australian MRHA discourse and strategy from men’s “rights” to men’s “needs” and suggests reasons for concern about the role of MRHAs in Australian men’s health policy.

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