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Leonurdo, Vol. 3, pp. 87-91. Pergamon Press 1970. Printed in Great Britain LA CREATIVITE: ASPECTS GENETIQUE ET PSYCHOSOCIAL* Hudson Hoagland** Pour la plupart d’entre nous, ‘crter’ signifiedonner vie il quelque chose de nouveau par des moyens approprits. Ne sont gtntralement pas considtrts comme crtations les toiles d’araigntes, les nids d’abeilles, les jeunes MMsyou les autres rtsultats des modes de comportement et des tvtnements complexes inscrits dans le patrimoine gtnttique des organismes. Le mot ‘crter’ a eu une longue et tumultueuse histoire, quecesoit en thtologie comme en philosophie, en droit, en science, en technologie ou en art. En rtgle gtntrale, la crtativittest conGue comme de l’imagination en action. Ainsi lesdiverses religions parlent d’un Crtateur supreme, et assurent qu’il faut qu’un Crkateur ait crtt le monde et l’homme, de la meme manitre que l’homme luimCme crte des choses. Tout au long de l’histoire, les hommes ont forgt des mythes A propos de la crbtion: le Livre de la Genhseen estun exemple. Toutefois, cesmythes ont t t t tvidemment mis en pitces par les ddcouvertes scientifiquesdes cent dernikes annks. La publication des thtories de Darwin et de Wallace sur l’tvolution par stlection naturelle a dtfinitivement infirm6 la doctrine d’une crtation spkiale des espkes, et en particulier de la crtation spkiale de l’homme. En mettant en tvidence la gtndration ‘spontante’, A partir de moltcules trks simples, de molkcules organiques comme les acides amints, les nucltotides, et les prottines, les rkentes dtcennies ont dtmontrt que la vie, sous sa forme la plus primitive, est apparue il y a quelques trois milliards d’anntes, A partir de composts tels que le mtthane, l’ammoniaque, l’eau, le cyanure et l’hydrogtne. Pour cela, il fallait une atmosphtre hautement rtductive et des conditions terrestres considtrablement difftrentes de celles que nous connaissons aujourd‘hui. On pense donc que la vie se manifesta comme le rtsultat des proprittts combinatoires d’atomes de carbone, d’hydrogtne, de nitrogtne et d’oxygtne sous forme de moltcules capables d’absorber de l’tnergie exttrieure et de se reproduire . I1 suffitdonc qu’une seule moltcule de type *Publie sous le titre ‘Creativity-Genetic and Psychological ’ dans Perspectives in Biology and Medicine, printemps 1968, p. 339. Reproduit avec permission de l’editeur. (Traduiten franCaispar Francede Bal). **The Worcester Foundation for Experimental Biology, Shrewsbury, Massachusetts 01545, Etats Unis. (Rwu le 10mars 1969.) virus se soit ainsi constituck et reproduite, comme le font les ADN et ARN des virus actuels, pour que la vie puisse se perpttuer au cours des lges sous des formes de plus en plus complexes en tvoluant selon une stlection naturelle des mutations dues au hasard. Chacun de nous est ce qu’il est aujourd’hui grlce aux informations htrittes des gtntrations prkctdentes et fournies par nos exptriences quotidiennes de la vie, de l’acquisition de connaissances et de possibilitts de mtmorisation. Les difftrences existant entre une mouche, un chat, un chien et un homme, de mCme que les difftrences existant entre 1eshommes, sont les rtsultats d’informations transmises par les parents A leur descendance au moyen d’un code chimique d’instructions emmagasintes dans l’ovule et dans les cellules spermatiques des parents. C’est ce code qui constitue les ghes, et qui, selon les esptces, ordonne aux tissus qui se dtveloppent dedevenir suivant lecasmouche, chat, chien ou &re humain. L’une des dkcouvertes les plus importantesdesdeux dernikres dtcenniesestcellequi montre la nature chimiquedes gknes,la nature des unitts htrtditaires et la manitre dont les informations sont transmises. Le code est contenu dans le modtle des moltcules identiques d’acide desoxyribonucltique (ADN). Ces structures moltculaires ADN constituent des gabarits qui ont la responsabilitt de produire, par plusieurs ttapes chimiques, les prottines extremement sptcifiques des tissus, y compris les milliers de prottines de type enzyme qui rkglent le mttabolisme, la croissance et la difftrenciation de chaque cellule, ainsi que le processus de vie. Ce type de code d’informations, nous le partageons avec les plantes et animaux de toutes sortes. Les mutations sont des changements se produisant par accident dans l’alphabet du code, c’est A dire des sortes d’erreurs typographiques affectant l’ordannancement des quatre bases qui...

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