Abstract

The Canadian Centenary Series was the largest collaborative effort in the twentieth century to write the history of Canada. The article focuses on the early evolution, form, and content of this collection, with particular emphasis on executive editor W.L. Morton’s own volume The Critical Years: The Union of British North America, 1857–1873, published in 1964. Envisioning the series as a national epic that would culminate in Canada’s centennial year of 1967, Morton sought to emphasize the European and northern character of Canada as counterpoint to the perceived Americanization of Canadian culture and historical studies in the 1950s. The difficulty of achieving the desired synthesis emerged early in the correspondence between the editor and his writers, especially Marcel Trudel, who insisted that Quebec’s history should not be subsumed under the narrative of the Canadian nation-state. The differences evident in these exchanges were echoed by Morton’s own evolving views. Where previously he had advanced regional perspectives as an alternative to the centralizing imperative, by the mid-1950s he opted for a pan-Canadian nationalism as essential to maintaining the integrity of the nation-state and its history. With the appearance of further challenges posed by Quebec separatism in the early 1960s, he responded by imposing a heightened unity on his own topic of Canada in the Confederation era. By situating Morton’s narrative strategies for The Critical Years and the Centenary Series within their specific contexts of time and place, this article displays the process by which one version of ‘national history’ has been constructed.

Abstract

La Canadian Centenary Series représente le plus vaste effort collectif du xxe siècle visant à écrire ľhistoire du Canada. Cet article se concentre sur les premiers développements, formes et contenu de cette collection, en s’attachant particulièrement au volume écrit par le directeur de la rédaction lui-même, W.L. Morton, intitulé The Critical Years et publié en 1964. Envisageant la série comme une épopée nationale qui culminerait durant ľannée du centenaire du Canada en 1967, Morton cherchait à souligner le caractère européen et nordique du pays comme un contrepoint à ľaméricanisation perçue de la culture canadienne et des études historiques effectuées dans les années 50. La difficulté à en arriver à la synthèse désirée se manifesta tôt dans la correspondance échangée entre le rédacteur en chef et les divers auteurs, surtout Marcel Trudel, qui insistait sur le fait que ľhistoire du Québec ne devait pas être subordonné au récit de ľÉtat-nation canadien. Les différences évidentes dans ces échanges se reflétaient dans ľévolution des opinions même de Morton. Là où précédemment il avait fait valoir les perspectives régionales en tant qưalternative à ľimpératif centralisateur, il opta au milieu des années 50 en faveur ďun nationalisme pancanadien, essentiel au maintien de ľintégrité de ľÉtat-nation et de son histoire. Avec ľannonce de difficultés supplémentaires que posait le séparatisme québécois au début des années 60, il réagit en imposant une unité accrue à son propre thème du Canada à ľépoque de la Confédération. En replaçant les stratégies ďécriture de Morton pour The Critical Years et la Centenary Series au sein des contextes spatiaux et temporels qui leur sont propres, cet article démontre le processus selon lequel s’est édifiée une version de ľ«histoire nationale».

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