Abstract

Included among the numerous reforms implemented by the governing elite of Lower Canada during the 1840s were the establishment of a public school system and municipal government, both ofwhich were to be supported by property taxes. These initiatives precipitated more than a decade of popular unrest, which reached its climax in 1850, a year marked by riots, arson, charivaris, and other forms of collective violence. This study analyzes the guerre des éteignoirs, as this period of resistance came to be known, particularly as it played out in the most affected counties of Nicolet and Yamaska in the district of Trois-Rivières. It finds that new political opportunities at both the local and provincial level caused tension and competition among the rural elite, leading many wealthy landowners to resist the state’s initiatives for both economicand political reasons. The village bourgeoisie, on the other hand, generally supported the new schooland municipal institutions, seeing them as the means to achieve cultural and political leverage. The habitants were éteignoirs who criticized the school reforms primarily because of the hardships new taxes would impose, but also because the reforms undermined local control of schools. A major finding of this paper, however, is that habitant resistance to school laws did not signify that they opposed education itself; in fact, they, unlike their elite allies, demonstrated a consistent desire for public schooling throughout this time period.

Abstract

Parmi les nombreuses réformes mises en oeuvre par ľélite gouvernante du Bas-Canada durant les années 1840 se trouvait ľétablissement ďun système ďécoles publiques et de gouvernements municipaux, les deux initiatives devant être soutenues par ľimpôtfoncier. Ces mesures déclenchèrent plus ďune décenniede soulèvements populaires qui atteignirent leur paroxysme en 1850, une année marquée par des émeutes, des incendies criminels, des charivaris et ďautres formes de violence collective. Cette étude se penche sur la Guerre des éteignoirs, comme on en vint à connaître cette période de résistance, et en particulier sur son déroulement dans les comtés les plus affectés de Nicolet et de Yamaska dans le district de Trois-Rivières. Ľétude révèle que de nouvelles ouvertures politiques autant au niveau local que provincial ont créé de la tension et de la compétition parmi ľélite rurale et firent que bien des propriétaires terriens fortunés s’opposèrent aux nouvelles mesures gouvernementales pour des raisons aussi bien politiques qưéconomiques. Enrevanche, la bourgeoisie villageoise était généralement en faveur des nouvelles institutions écolières et municipales, y voyant des moyens ďaugmenter son influence culturelle et politique. Les habitants étaient des éteignoirs qui critiquaient la réforme des écoles surtout à cause du fardeau que représentaient les nouvelles taxes, mais aussi parce que la réforme constituait un affaiblissement du contrôle local des écoles. Une découverte majeure de cet article, toutefois, est que la résistance paysanne aux lois scolaires ne signifiait pas qưelle était opposée à ľéducation; en fait, les paysans, à la différence de leurs alliés qui formaient ľélite, manifestèrent leur volonté ferme de voir une éducation publique à cette époque.

pdf

Share