Abstract

In this paper, we examine the rhetoric of friendship and desire in mid-nineteenth-century American writing. We begin by looking at Emerson’s essay on friendship and Thoreau’s poem “Sympathy” (1840) to provide a context for reading Margaret Fuller’s fascinating texts on same-sex bonds between women. Of particular interest to us is Fuller’s translation of Elizabeth von Arnim’s Die Günderode (1840), a collection of letters between Arnim and the German Romantic poet Karoline von Günderode which provides compelling insights into the early to mid-nineteenth-century continuum between female friendship and same-sex desire. We situate this translation alongside Fuller’s own female friendships and expressions of love for women, more specifically her declarations of love to Anna Barker and, later, to George Sand. This latter relationship, we suggest, was a source of admiration and anxiety, for Sand’s cross-dressing and fluid sense of gender identity was simultaneously celebrated and condemned in Fuller’s Women in the Nineteenth Century (1843).

Cet article porte sur la rhétorique de l’amitié et du désir dans la littérature américaine du milieu du 19e siècle. L’essai d’Emerson sur l’amitié et le poème de Thoreau intitulé Sympathy (1840) servent d’arrière-plan à la lecture des textes de Margaret Fuller au sujet des liens homosexuels entre femmes. Je m’intéresse en particulier à la traduction donnée par Fuller du livre d’Elizabeth von Arnim, Die Günderode (1840), un recueil de lettres échangées entre cette dernière et la poétesse romantique allemande Karoline von Günderode. Leur correspondance ouvre des perspectives fascinantes sur le continuum caractéristique de l’époque entre amitié féminine et désir homosexuel. J’établis un parallèle entre la traduction de Fuller, d’une part, et ses propres amitiés féminines et l’expression de son amour pour les femmes, plus précisément de ses déclarations à Anna Barker et, plus tard, à George Sand, d’autre part. Selon nous, sa relation avec cette dernière était source d’admiration et d’angoisse, dans la mesure où elle a simultanément célébré et condamné le travestissement de Sand et sa conception fluide de l’appartenance à un sexe dans son ouvrage Women in the Nineteenth Century (1843).

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