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358 LETTERS IN CANADA 1976 ous final words of the novel- ambiguous because it is not clear whether they are spoken by Bolden or by Ondaatje himself: '1 sit with this room. With the grey walls that darken into corner ... Thirty-one years old. There are no prizes.' But Ondaatje, 1 take it, does not intend us to press the analogy too hard; he, after all, has transformed his concerns into art. Ondaatje clearly admires BoHen as a type of the hero he points to in his poem 'White Dwarves: one of 'those burned out stars I who implode into silence I after parading in the sky I after such choreography what would they wish to speak of anyway.' I am, however, a little puzzled by the fact that Ondaatje seems to approve of Bolden's withdrawal into silence at the same time that he writes his own novel. Nonetheless, while Buddy Bolden may have retreated into silence, Michael Ondaatje, by writing Coming Through Slaughter, had made his strongest bid for a prominent place in what he calls the '20th century game of fame.' (R.P. BILAN) ROMANS, RECITS, CONTES ET NOUVELLES Et puis novembre vin!. Non, les des n'avaient pas ete pipes quand, au beau milieu, sur la crete, Ie 15 exactement, eclata Ie coup qui, s'il n'abolit pas Ie hasard, du moins changea Ie cours du destin. La saison litteraire tirait alors a sa fin: les livres qui sont venus apres avaient ete ecrits avant. En 1976, aucun romancier n'a embouche la trompette de la victoire. Eussent-ils pu prevoir ces evenements de la onzieme heure que les Major, les Beaulieu, les Ducharme eussent sans doute Cfee Ie ffieme univers, les memes heros, et chante la Ineme lamentation. Pour eux, camme pour Ie poete, l'admirable oe surgH pas au coin de l'(klair. Par penombres il se rend rnanifeste , sans gene aucune, et sans parade - mais pudique,le cceur auxlevres SOllS apparence d'un sourire ne de douleur. (P 32) L'admirable ne se manifeste qu'aux retours d'en dessous. Comme la nuit ne devient femme, vraiment, qu'aux obstines veilleurs de I'aube, apres la traversee du plus sombre. Nous etions lies de naissance. Et puis voila qu'il fut oHert de rompre lesliens. Chacun irait de son cote, vers la ou personne n'est l'ombre portee d'un autre. La plupart ont dit non a cette descente en solitude. lis n'avaient pas tort. Tout pays reel ou reve n'est habitable qu'a beaucoup de chaJeur: si l'on fait nombre. Moi, par force et par folie, je me suis laisse choisir pour !'impossible. (P 46) Ces deux versets, tires d'un magnifique recueil de poemes de Jacques Brault paru en 1975, L'ell dessous l'admirable (Montreal 1975), pourraient servir d'exergue au roman ininterrompu que les ecrivains quebecois ROMANS, RECITS, CONTES ET NOUVELLES 359 ebauchent depuis quelque dix ans, a boul de bras, comme s'ils peignaient une immense fresque collective dont chacun ne voH et ne realise qu'un fragment mais doni I'ensemble apparait elonnammenl coherenl aux yeux de la nation. Quand Ie Quebecois leve les yeux vers ce ciel litteraire, i1 a la surprise de reconnaitre ses montagnes, ses forets, son fleuve demiurgique, ses villages, ses villes, Ie nom des rues el des quarliers qu'il habile. Sur ce paysage, doni chaque romancier devoile l'un ou l'autre element camme s'il dissipait a coups de pinceau audacieux de grands pans d'obscurile, des ombres vonl el viennent. De lemps en temps, des visages apparaissent: ils sont tristes, miserabIes, tourmentE~s. Us ani lous un air de famille bien connu, un petil air fanlomalique de Quebecois errant ala recherche d'une patrie qui ressemblerait it une maison ou d'une maison qui tiendrait lieu de patrie. Les romanciers ecrivenl des romans qui projettenl aulour de la nalion les images que chacun contemple. Avanl Ie quinze novembre, Ie pays vivail dans ce livre d'images et nous avions l'impression de rever des reves qui se changeaient en cauchemars quand nous en tournions les pages. Rien n'a change dans la fresque du...

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