Abstract

The Aboriginal population around Banff National Park was in many ways restricted from its boundaries shortly after its creation. However, Aboriginal people – in particular the Stoney (Nakoda) – would return en masse once a year to participate in the Banff Indian Days. While ethnographic expositions and spectacles have received much attention from social and cultural historians, the Banff Indian Days differ in that they occurred within an atmosphere saturated by an ideology of nature conservation. Drawing on photographs, advertising posters, archival materials, and oral recordings, this article argues that the Banff Indian Days were a physical manifestation of a much broader (indeed ongoing) dialogue, renegotiated and performed annually, between Natives and newcomers over the conditions under which Aboriginal peoples would be included within Canada’s burgeoning parks and protected areas. Ultimately, the relationships between Natives and Indian Days organizers, park staff, Banff residents, and spectators resulting from this discussion were ambivalent. For non-Native organizers and spectators, the Indian Days provided a means to show how Natives could be safely, though only temporarily, restored to the park’s environ. Enclosing Aboriginal participants within outsider representations and restricting them to supposedly regimented schedules, non-Natives believed Aboriginals posed a threat neither to established social hierarchies nor to the environment. Yet Native participants proved autonomous and unpredictable. They consistently mocked and subverted many of the race, class, and gender boundaries that Indian Days organizers never envisioned them crossing. In doing so, they attempted to expand their role within the national park system specifically and within a settler-colonial society more broadly.

La population autochtone des environs du parc national de Banff aété tenue loin de celui-ci de maintes façons après sa création. Les Autochtones, et plus particulièrement les Stoney (Nakoda), y retournaient toutefois massivement une fois l’an pour participer aux Indian Days de Banff. Les Indian Days se distinguent des expositions et spectacles ethnographiques auxquels les historiens du social et du culturel se sont beaucoup intéressés en ceci qu’ils avaient lieu dans une atmosphère saturée d’idéologie de conservation de la nature. Mettant à profit photographies, affiches publicitaires, documents d’archives et témoignages oraux enregistrés, cet article soutient que les Indian Days de Banff étaient la manifestation concrète d’un dialogue beaucoup plus général (et toujours ouvert, en fait), renégocié et renouvelé annuellement, entre les Amérindiens et les nouveaux arrivants au sujet des conditions sous lesquelles les peuples autochtones seraient inclus au sein des parcs et des aires protégées, en plein essor au Canada. En fin de compte, cette discussion a généré des rapports ambivalents entre les Amérindiens et les organisateurs des Indian Days, le personnel du parc, les résidents de Banff et les spectateurs. Pour les organisateurs et les spectateurs non autochtones, les Indian Days montraient comment les Amérindiens pouvaientêtre réinsérés de façon prudente, mais temporaire, dans l’environnement du parc. Enfermant les participants autochtones dans des représentations exogènes et les confinant à des horaires censément organisés, les non-Autochtones ont cru que les Autochtones ne menaceraient ni les hiérarchies sociales établies, ni l’environnement. Les participants amérindiens se sont pourtant révélés autonomes et imprévisibles. Ils ont constamment ridiculisé et bouleversé plusieurs des frontières de race, de classe et de genre que les organisateurs des Indian Days ne les imaginaient jamais franchir. Ce faisant, ils ont tenté d’accroître leur rôle dans le système des parcs nationaux en particulier et dans une société d’établissement colonial de façon plus générale.

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