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166 lettres canadiennes 1999 importants B par exemple ceux sur la philosophie du roman de Descombes, l'auto-lecture (Bailey) et la digression (Bayard), qui iraient dans le même sens que les conclusions esthétiques que Finn tire en observant Proust devant l'immensité du langage. (PASCAL MICHELUCCI) L'adaptation dans tous ses états: passage d'un mode d'expression à l'autre, s. la dir. d'Andrée Mercier et Esther Pelletier Québec, Nota bene, coll. Les Cahiers du Centre de recherche en littérature québécoise 24, 243 p., 22$ Les directrices de ce recueil d'essais, issu d' un colloque sur l'adaptation tenu à Sillery en 1996, n'exagèrent pas en utilisant l'expression * dans tous ses états + dans leur titre. Car elles ont bien réalisé leur but * de donner une vue la plus large possible du phénomène de l'adaptation +. L'un après l'autre, les douze articles traitent d'un aspect particulier des diverses interprétations ou applications possibles de la notion de l'adaptation. On est donc très loin d'une série d'essais sur les adaptations filmiques des romans de James ou de Forster, par exemple. Que le lecteur soit préparé pour un vaste panorama de la problématique des médias et des genres liés à cette question. Et tout cela bien appuyé par des exemples choisis avec soin et imagination. Dans le premier essai, Andrée Mercier surprend le lecteur en discutant d'un roman qui est essentiellement la description d'un film qui est en train de se dérouler, Chameau et cie de Diane-Jocelyne Côté (1990). Le film narré, du même titre que le roman, n'existe pas, ce qui donne à la question d'* adaptation + un aspect discutable. Mais Mercier démontre bien que cet exercice fictif qu'est Chameau et cie, s'il n'adapte pas une œuvre réelle, réussit à adapter exceptionnellement, à travers un langage spécifiquement cinématographique, le dispositif d'énonciation d'un film. Lise Gauvin et Michel Larouche tracent l'itinéraire des Portes tournantes de Jacques Savoie, qui passe d'un roman à narrateurs nombreux (1984) à travers plusieurs scénarios jusqu'au long métrage de Francis Mankiewicz (1988) et à la pièce radiophonique de René Emmelin et Michel Corod (1988). Reconnaissant que, dans le roman original, la présence diégétique de références à une variété de médias (dont surtout la musique) avait sans doute encouragé ces adaptations, Gauvin et Larouche admirent la manière dont les divers adaptateurs ont exploité la même matière dans le cadre spécifique de chaque médium pertinent. C'est le défi de l'adaptation pour la télévision d'un texte écrit pour le théâtre qu'aborde Christiane Lahaie. Après avoir comparé les deux médias en insistant sur l'esthétique surtout réaliste du petit écran, Lahaie analyse rapidement trois adaptations de textes dramatiques pour la télévision: Oublier de Marie Laberge adapté par Mark Blandford (prudemment réaliste , 1992), Bonjour, là, bonjour! de Michel Tremblay adapté par Jean-Yves sciences humaines 167 Laforce (où le téléfilm cherche astucieusement à garder quelques aspects de la stylisation originale, 1993) et La charge de l'orignal épormyable de Claude Gavreau, adapté par Jean Salvy (d'une façon incompr éhensiblement surréaliste, 1993). Lahaye conclut que les bonnes adaptations pour la télévision seront celles qui réécrivent la pièce originale en tenant compte des meilleures retouches à faire pour s'accorder avec les spécificités du nouveau médium. Maryse Souchard prétend que toute présentation théâtrale d'une œuvre écrite est une adaptation. Se servant du texte Dans la solitude des champs de coton de Bernard-Marie Koltès publié (sans désignation générique) en 1986, elle étudie sa mise en scène symboliste par Patrice Chéreau en 1987 comme un acte d'adaptation. Restant fidèle à l'esthétique symboliste, Françoise Lucbert parle de plusieurs exemples de la transposition de peintures en paroles poétiques à la fin du XIX...

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