Abstract

This paper explores the spurt of dam-building in British Columbia from the 1960s to the 1980s, offering a different interpretation of high modernism and the changes it caused. It does so by focusing on the agents of high modernity: the engineers, geologists, and construction workers who designed, built, and drove the machinery of progress. By taking the synoptic seriously, we make three related arguments. First, dam-building was characterized by an intense engagement with place that generated a particular kind of knowledge, something we call 'high modernist local knowledge.' Second, the environmental and social changes that ensued from dam-building were a result of the presence, not the absence, of this local knowledge. Moreover, and finally, those changes were more than destructive. Big dams did not just destroy locales, they displaced and globalized them, and in so doing created new ones.

Cet article explore la multiplication des chantiers de barrages en Colombie-Britannique des années 1960 aux années 1980, offrant une autre interprétation du modernisme classique et des changements qu'il provoqua. Il y parvient en ciblant les agents du modernisme classique : les ingénieurs, les géologues et les travailleurs de la construction qui conçurent, bâtirent et actionnèrent les machines du progrès. Nous appuyant sur ce sommaire, nous pouvons développer trois idées. Premièrement, la construction de barrages se caractérisa par un fort engagement envers les emplacements qui généra un savoir d'un genre particulier, que nous nommons « le savoir local moderniste classique ». Deuxièmement, les changements environnementaux et sociaux provoqués par la construction de barrages furent le produit de la présence, et non de l'absence, de ce savoir local. Par ailleurs, et enfin, ces changements furent plus que destructeurs. Les grands barrages ne détruisirent pas que des sites; ils les déplacèrent et les globalisèrent et, ce faisant, en créèrent des nouveaux.

pdf

Share