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Note sur les archives d’Ottokar Bonmann (The Franciscan Institute, St. Bonaventure University) Les archives du Père Ottokar Bonmann, décédé le 2 août 1977, sont conserv ées par le Franciscan Institute depuis plusieurs années, ce qui a peut-être permis de les sauver de la destruction. Elles sont jusqu’ici restées non class ées et inexploitées, à la notable exception du travail de Gedeon Gál et Jason M. Miskuly sur la correspondance de Jean de Capistran puis, plus récemment, de la vision d’ensemble donnée par Jacques Dalarun . Il manquait une liste détaillée du contenu des cartons qui, à côté d’un fichier de vingt-quatre tiroirs et de copies d’ouvrages et d’articles, constituent le plus gros du matériel rassemblé par Bonmann. Cette liste est désormais consultable sur le site internet de l’Institut et offre un point de départ aux investigations d’éventuels chercheurs. Il ne s’agit pas en effet d’un inventaire d’archives réalisé « dans les règles de l’art », qui nécessiterait beaucoup de temps, à supposer que l’exercice soit véritablement possible… Car ces papiers sont un mélange de notes personnelles, certaines précieuses, d’autres inexploitables, de copies de manuscrits plus ou moins aisément identifiables avec de nombreuses transcriptions, et de projets d’études restées parfois inachevées ou inédites. Il faut donc désormais se placer face à chacun des dossiers et évaluer son intérêt scientifique en fonction des avancées de la recherche depuis maintenant plus de trente ans. Une telle liste donnée à l’état brut témoigne de l’ampleur des investigations menées par Bonmann dans les bibliothèques européennes, qu’il se soit déplacé lui-même ou qu’il ait travaillé sur microfilms. Donner un accès au contenu de ses archives per-  G. Gál, J. M. Miskuly, « A Provisional Calendar of St. John Capistran’s Correspondence », Franciscan Studies, 49 (1989), 255-345; 50 (1990), 323-89; 52 (1992), 283-327.  J. Dalarun, « Capistrano Project », rapport du 11 mars 2005, disponible sur http://www.sbu.edu 419 Franciscan Studies 65 (2007) 18.Viallet.indd 419 12/5/07 20:43:9 Ludovic Viallet 420 sonnelles et lui offrir ici quelques lignes pour en signaler les lignes de faîte, c’est aussi lui rendre un hommage mérité. Après la mort de Bonmann, la revue Picenum Seraphicum salua en lui le spécialiste incontesté de Jean de Capistran et appela de ses vœux la conservation du matériel qu’il avait rassemblé, « in attesa che altri possa compiere ciò per cui il P. Bonmann, ben consapevole dell’importanza del personaggio da lui studiato, ha sacrificato la vita » . Celui qui avait assuré la « réédition» — terme peu adapté à l’ampleur de l’entreprise — de la biographie de Capistran par Johannes Hofer n’avait pu mener à bien la publication de la correspondance du saint, ni poser les bases, sous forme de Prolégomènes , d’une édition critique de toutes les œuvres de ce dernier, tâches qu’il considérait sans doute comme un aboutissement. Est-ce à dire pour autant qu’Ottokar Bonmann, au-delà de la formule de style, aurait sacrifié sa vie à Jean de Capistran ? Certes, à partir de 1956, date de ses premières publications sur l’observant italien , son activité lui a en grande partie été consacr ée, dans le cadre de la Commissione capistraniana dont il fut pendant des années le principal, voire l’unique pilier. Mais en 1956, plus de vingt ans s’étaient écoulés depuis le premier véritable article scientifique de Bonmann , sur le prédicateur Marcoulf de Lindau , et il faut prendre garde à ne pas occulter le travail important laissé par celui dont la moitié du parcours de chercheur a été consacrée à la présence franciscaine dans l’espace germanique aux XIVe -XVe siècles . Les célébrations de 1956, commémorant la mort de Capistran et le coup d’arrêt donné à l’avancée ottomane devant Belgrade, doivent être replacées dans le contexte des...

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