Abstract

Prevailing explanations of the increase in collective action surrounding victims’ rights in early 1980s Canada generally follow the precepts of political process, resource mobilization, and framing approaches in social-movements research by depicting the movement as a corollary of contemporary organizational, political, and cultural conditions. We find that the increase in activism, while certainly influenced by such factors, also required that victim-advocate groups properly manage, display, and frame the strong emotions associated with the victim experience – grief, fear, injustice, and anger – to maintain the internal integrity of the group as well as its external or public legitimacy. Our analysis contributes to social-movements analyses of how understandings of movement dynamics can be deepened by paying attention to how emotions play out in the process of collective action.

Abstract

Les raisons prédominantes données pour expliquer l’accroissement de l’action collective concernant les droits de la victime au début des années 1980 au Canada suivent généralement les préceptes des processus politiques, de la mobilisation des ressources et des démarches d’encadrement de la recherche sur le mouvement social. Elles décrivent ce mouvement comme une conséquence directe des conditions organisationnelles, politiques et culturelles contemporaines. À notre avis, même si ces facteurs jouent un rôle incontesté dans l’augmentation de l’activisme, les groupes de défenseurs des droits des victimes doivent aussi gérer, afficher et encadrer adéquatement les émotions vives associées à l’expérience vécue par la victime (détresse, peur, injustice et colère) pour maintenir l’intégrité interne du groupe ainsi que sa légitimité externe ou publique. Notre analyse contribue à l’étude des mouvements sociaux sur la manière d’approfondir les connaissances sur la dynamique des mouvements en portant une attention particulière au rôle joué par les émotions dans le processus de l’action collective.

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