Abstract

From the time of its foundation in 1954, FNAC appeared to be a "special" firm in the sector of mass distribution. Concentrating on the sale of cultural products, FNAC hired a work force which was both highly educated and engaged in trade union activity. By examining the social history of the firm, this article analyses a labor trajectory created by two generations of employees. Recruited in the 1960s and 1970s, the first generation of employees enjoyed relative work autonomy, decent conditions and possibilities for moving up within the company, all of which compensated for their decline in status. The evolution of FNAC since the 1990s has produced a second generation whose members experience deskilled labor, eroding salaries and a more fixed, lasting decline in status. This article uses the case study of a familiar company to study the construction and subsequent destabilization of a work force over the course of two generations.

Abstract

Dès sa fondation en 1954, la FNAC apparaît comme une entreprise « particulière » dans le secteur de la grande distribution. Spécialisée dans la vente de biens culturels, elle regroupe un personnel diplômé et engagé dans l'action syndicale. A travers l'histoire sociale de l'entreprise, l'article propose d'analyser la trajectoire de deux générations d'employés. Recrutée dans les années 1960/1970, la première génération d'employés trouve dans les spécificités de l'entreprise des moyens de compenser le déclassement à travers un travail autonome, un statut d'emploi convenable et des possibilités de mobilité interne. Les évolutions de la FNAC dès les années 1990 font émerger une deuxième génération dont les membres partagent dorénavant le travail déqualifié, des conditions salariales dégradées et le déclassement durable et contraint. À travers le cas d'une entreprise familière, c'est à la construction puis à la déstabilisation d'un salariat ainsi qu'à la succession de générations d'employés que se consacre cet article.

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