Abstract

Des mesures extrajudiciaires prises en vertu de la Loi sur le système de justice pénale pour les adolescents forcent les policiers á changer leur manière de répondre aux jeunes. La Loi contient une structure et des directives précises sur la pertinence des mesures extrajudiciaires. Elle n'empêche pas de recourir á ces mesures même en cas de récidive. Comme l'accent est mis sur la responsabilisation et la proportionnalité de la mesure, les policiers doivent tenir davantage compte de la gravité du comportement délinquant de l'adolescent que de ses antécédents de délinquance. À partir d'exemples tirés de sondages (n = 70) et d'entrevues détaillées (n = 64) menées auprés de 70 policiers de cinq sphéres de compétences en Ontario, on a découvert que ceux-ci accordent une importance relativement grande aux contacts antérieurs avec les forces policières (mesures extrajudiciaires ou reconnaissance de culpabilité). Cela influe grandement sur leur attitude à éviter aux jeunes des peines pour des délits mineurs comme un méfait ou un vol à l'étalage. Les résultats sont analysés dans le contexte de l'attitude et du processus décisionnel visant à éviter des peines aux jeunes du Canada.

Abstract

Extrajudicial measures under the Youth Criminal Justice Act require police to reorient their thinking about how to respond to youth. The act provides specific structure and guidance to police about the appropriateness of extrajudicial measures and does not preclude its use when a youth received one in the past. The emphasis on accountability and proportionality suggests that police ought to be driven by the seriousness of the youth's offending behaviour and much less by the youth's record. Drawing from a sample of 70 police officers from five jurisdictions within Ontario, our surveys (N=70) and in-depth interviews (N=64) with police reveal that they place relatively heavy weight on prior police contact of any kind (past extrajudicial measure or finding of guilt) and that this has a significant influence on their attitudes towards diverting youth for minor offences like mischief and shoplifting. The results are analyzed within the context of literature on police attitudes and decision making to divert in Canada.

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