Abstract

In what sense was Louis Riel, a foreign citizen who had formally renounced his allegiance to Britain, a traitor to the Queen? And why did his adopted country, the United States, do nothing to protect him? Since the Canadian Naturalization Act of 1881 for the first time permitted emigrants to renounce their British allegiance, Riel’s legal status was no different from that of any foreigner, and to charge a foreigner with treason was unusual and controversial. The United States, furthermore, had a history of advocating aggressively for citizens charges with crimes abroad, even when they were clearly guilty, and especially for political militants in Britain and Canada. Yet for a number of independent reasons, including decisions of courtroom strategy and the internal politics of the United States in 1885, Riel’s lawyers and his adopted government chose not to raise his citizenship as an issue. The surprising silence about his US citizenship at the end of his life has distorted our historical understanding of Riel as a figure of the nineteenth-century Canadian-American borderland.

Dans quel sens Louis Riel, citoyen étranger qui avait formellement renié son allégeance à la Grande-Bretagne, avait-il trahi la Reine? Et pourquoi son pays d’adoption, les E tats-Unis, n’ont-ils rien fait pour le protéger? E tant donné que la Loi canadienne sur la naturalisation de 1881 permettait pour la première fois aux émigrants de renier leur allégeance à la Couronne britannique, le statut légal de Louis Riel n’était en aucune manière différent de celui de tout autre étranger, et il était rare et controversé que des accusations de trahison soient portées à l’égard d’un étranger. Par ailleurs, les E tats-Unis avaient une longue tradition de défense acharnée de ses citoyens accusés de crimes à l’étranger, même dans les cas où les accusésétaient manifestement coupables, et tout particulièrement dans le cas des militants politiques en Grande-Bretagne et au Canada. En dépit de cela, et pour plusieurs différentes raisons liées entre autres à la stratégie adoptée lors du procèsetà la politique intérieure des E tats-Unis en 1885, les avocats de Riel et son gouvernement d’adoption ont choisi de ne pas soulever la question de sa citoyenneté. Ce silence surprenant, à la fin de sa vie, concernant la citoyenneté américaine de Riel, a donné lieu à une vision déformée de ce personnage dans l’histoire des frontières canado-américaines du XIXe siècle.

pdf

Share