Abstract

De 1939 à 1945, le gouvernement colonial français en Indochine s'inquiète de plus en plus de la population d'enfants eurasiens « abandonnés » : les enfants abandonnés par un père français et vivant avec une mère vietnamienne dans un milieu vietnamien. Cet article analyse la politique coloniale qui consiste à enlever de force ces enfants « abandonnés » de leur mère, à les placer dans des orphelinats français pour apprendre la culture française et à les intégrer éventuellement à la société coloniale blanche. Nous concluons que le gouvernement colonial a mené cette politique envers les enfants eurasiens « abandonnés » dans le contexte d'une politique coloniale plus large visant à manipuler la démographie raciale de l'Indochine.

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