Abstract

Au XVIIIe siècle, les enfants nouveaux-nés en esclavage à Saint-Domingue souffraient et mouraient d'un état médical connu sous le nom de mal de mâchoire. Les historiens ont argué du fait que les symptômes de mal de mâchoire indiquent que les enfants supportaient ou tétanie néonatal ou du tétanos. Cet essai se déplacera au-delà du diagnostic rétrospectif afin de considérer comment des attitudes envers les esclaves, en particulier les femmes asservies, ont informé la théorie médicale et le pratique thérapeutique du XVIIIe siècle. Le gendre et les stéréotypes raciaux, aussi bien que des soucis autour de l'empoisonnement commis par des esclaves pendant l'affaire de Makandal, ont affecté des idées au sujet de mal de mâchoire. L'image de la femme asservie en tant que créature malveillante, malicieuse, et dépravée s'est insinuée dans la discussion médicale sur mal de mâchoire. Ces stéréotypes menaient à la violence contre ces femmes et leurs sages-femmes, et à des limitations placées sur les mères et les sages-femmes asservies.

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