Abstract

This essay addresses the role of colonial artists in the dispossession and displacement of Maliseet people in New Brunswick from the 1790s to the early 1850s. It explains that the process of dispossession began in the 1760s when authorities in Nova Scotia granted away over a million and a half acres of Maliseet homeland on the St. John River. Since most of those lands were not actually settled at the time, the Maliseets were not greatly displaced until after the close of the American Revolution, when nearly 15,000 Loyalists invaded and settled on the river, forcing Maliseets off lands that included ancient village sites. Massive lumbering in their hunting territories and new pressures on fish and game brought severe poverty, disease, and suffering to the Maliseets. While early colonial artists did at least provide documentation on Maliseet presence, the artwork tended to present them as relatively well off and as picturesque curiosities. Petitions and other written records from the era tell a starkly different story. This essay suggests that artistic misrepresentations of reality may have contributed not only to ongoing dispossession and displacement, but also to the near-extinction of the Maliseet population in New Brunswick by the mid-1800s.

Abstract

Cet article discute du rôle des artistes coloniaux dans la dépossession et le déplacement des Malécites (Etchemins) au Nouveau-Brunswick des années 1790 jusqu’au début des années 1850. Il explique que le processus de dépossession a commencé dans les années 1760 lorsque les autorités de la Nouvelle-Écosse ont concédé plus d’un million et demi d’acres de terres des Malécites sur le bord de la rivière Saint-Jean. Étant donné que la plupart de ces terres n’étaient en fait pas colonisées à cette époque, les Malécites n’ont pas été très dérangés avant la fin de la Révolution américaine. À ce moment, quelque 15 000 Loyalistes ont envahi les lieux et se sont établis le long de la rivière, expulsant les Malécites de cette zone – même de terres abritant d’anciens villages. Une exploitation forestière massive dans leurs territoires de chasse et de nouvelles pressions infligées aux ressources de pêche et de chasse causèrent de la pauvreté, des maladies et de la souffrance aux Malécites. Bien que les premiers artistes coloniaux aient au moins documenté la présence des Malécites, les œuvres d’art avaient tendance à les représenter comme étant relativement prospères et pittoresques. Toutefois, des pétitions et d’autres documents écrits de cette période révèlent une situation dramatiquement différente. Le présent article suggère qu’une représentation artistique inexacte de la réalité peut avoir contribué non seulement à la dépossession et au déplacement continus des Malécites, mais également à la quasi-extinction de cette population au Nouveau-Brunswick vers le milieu du XIXe siècle.

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