Abstract

Les conditions de mise en liberté sont liées aux ordonnances de cautionnement dans le but de contraindre le comportement de jeunes accusés au sein de la communauté. Par contre, chaque condition, en raison de son rattachement aux ordonnances de cautionnement, crée la possibilité d'un nouvel acte criminel. Si les jeunes ne se conforment pas à l'une ou l'autre de ces conditions, leur mise en liberté sous caution peut être annulée; ils peuvent ne plus être libérés; et ils peuvent être accusés de l'infraction criminelle de ne pas se conformer à une ordonnance judiciaire. Cette étude examine les conditions de mise en liberté de 83 jeunes libérés par des juges de la paix de quatre différents palais de justice de la région métropolitaine de Toronto, en Ontario. Une moyenne de 9,3 conditions était imposée et plus de 40 % des jeunes avaient plus de 10 conditions liées à leur ordonnance de cautionnement. Nombre des conditions couramment imposées n'avaient aucun lien, ou encore en avaient un lien ambigu, avec les raisons de l'incarcération et les faits de la prétendue infraction. En tout, 40,7 % des conditions imposées n'avaient pas de lien, 21,5 % avaient un lien ambigu et 37,8 % avaient un lien fort aux allégations ou aux motifs de détention. Au lieu de conditions étroites clairement liées aux motifs de la détention et aux faits de la prétendue infraction, les conditions étaient généralement vagues et d'une grande portée. Le résultat de telles pratiques est la violation de la liberté de jeunes légalement innocents.

Abstract

Conditions of release are attached to bail orders in an attempt to constrain the behaviour of accused young persons in the community. However, each condition, by virtue of its attachment to the release order, creates the possibility of a new criminal offence. Should youths fail to comply with any one of the conditions, they can have their bail revoked; they may not be released again; and they can be charged with the criminal offence of not complying with a judicial order. This study looks at the bail conditions placed on 83 youths released by justices of the peace from four different courthouses in the metropolitan area of Toronto, Ontario. On average 9.3 conditions were imposed and over 40% of the youths had more than 10 conditions attached to their release order. Many of the conditions that were routinely imposed had little or no relationship to the grounds for detention and facts of the alleged offence. Overall, 40.7% of conditions imposed had no apparent connection, 21.5% had an ambiguous connection, and 37.8% had a clear connection to the allegations or grounds for detention. Rather than exercising restraint and crafting narrow conditions that were clearly related to the grounds for detention and the facts of the alleged offence, conditions were generally vague and far reaching. The result of such practices is infringements on the liberty of legally innocent youths.

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