Sidoine Apollinaire, lecteur de Vitruve

MT Cam - Latomus, 2003 - JSTOR
MT Cam
Latomus, 2003JSTOR
Parmi les temoins de l'Antiquite, des savants pour la plupart (2), qui confirment que le De
architectura ne cessa pas d'etre lu et utilise, repondant ainsi aux vceux memes de Vitruve,
Sidoine Apollinaire, quelques decennies avant la fin de l'Empire romain d'Occident, occupe
une place originale, parce qu'il n'est pas un auteur de traite technique et scientifique.
Ecrivain elegant, au style tres elabore et fourmillant de figures, de neologismes,
d'archaismes et de mots rares, dont I'inspiration s' alimente a tout F heritage de la culture …
Parmi les temoins de l'Antiquite, des savants pour la plupart (2), qui confirment que le De architectura ne cessa pas d'etre lu et utilise, repondant ainsi aux vceux memes de Vitruve, Sidoine Apollinaire, quelques decennies avant la fin de l'Empire romain d'Occident, occupe une place originale, parce qu'il n'est pas un auteur de traite technique et scientifique. Ecrivain elegant, au style tres elabore et fourmillant de figures, de neologismes, d'archaismes et de mots rares, dont I'inspiration s' alimente a tout F heritage de la culture pai'enne et chretienne, ardent defenseur et illustrateur des Belles Lettres (3), qu'il sert dans ses neuf livres de lettres et son recueil de poemes (4), il cite nommement Vitruve deux fois (1) Cette enquete est extraite d'une communication donnee le 4 avril 2001 au seminaire de l'UMR 8546 (CNRS-ENS), sur le theme «Sidoine Apollinaire et 1'architectures Nous avions constate l'interet certain de Sidoine pour les elements d'architecture et les decors, a travers les nombreuses descriptions inserees dans les eloges de villes (carm. II, 30-67, et XXIII, 37-68), les itineraries de voyage (epist. I, 5 et IV, 8; carm. XXIV), les dedicaces d'edifices religieux (epist. II, 10, v. 5-21), a travers les allusions a Tart archi-tectural (architectonicus, epist. V, 2, 1 et VIII, 4, 1), aux hommes de metier (conditor, epist. II, 2, 5; architecti, epist. II, 2, 8; VIII, 6, 10; caementarii, epist. VI, 12, 6), a tra-vers la creativite lexicale (I. Gualandri, Furtiva lectio. Studi su Sidonio Apollinare, Milano, 1979, passim).
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