Abstract

Sillonnée par les voyageurs depuis le milieu de XIXe siècle, l’Algérie devient par la suite une destination touristique prisée par les hiverneurs et les touristes. Au tournant du XXe siècle, milieux d’affaires locaux et autorités coloniales mettent en place des structures destinées à favoriser l’essor du tourisme dans le pays. Pour les uns et les autres, le tourisme est à la fois une source de richesse potentielle pour la colonie, mais également une caisse de résonance de « l’œuvre française » en Algérie. Les militaires quant à eux prennent en main le développement de l’activité du tourisme au Sahara. Toutefois, malgré les efforts consentis – qui restent cependant modestes au regard des ambitions affichées –, le tourisme peine à se développer. La tentative d’implanter un tourisme populaire après la Seconde Guerre mondiale ne rencontre pas non plus le succès attendu. C’est à l’étude des politiques déployées en matière de tourisme qu’est consacré cet article, qui se veut une (modeste) contribution à l’étude des sociétés coloniales.

Abstract

Crossed by many travellers from the mid-19th century, Algeria later became a popular tourist destination for winter-holiday makers and tourists. At the turn of the 20th century, local business circles and colonial authorities introduced structures destined to favour the development of tourism in the country. Tourism represented to most a source of potential wealth for the colony but also a mirror of “French works” in Algeria. The military itself took over the development of tourist activities in the Sahara region. Yet in spite of agreed efforts – albeit modest in comparison with the ambitions displayed – tourism had trouble developing. Neither did the attempt to introduce a popular tourism after World War Two meet the expected success. This article seeks to (modestly) contribute to the study of colonial societies through the analysis of the various tourism development policies that were elaborated.

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