Abstract

Étant donné l’absence de politiques publiques précises face au problème de l’insécurité alimentaire des ménages au Canada, les banques alimentaires restent la solution la plus courante, malgré les questions qui se posent au sujet de leur efficacité. En effet, parmi 371 familles à faible revenu de Toronto que nous avons interviewées dans le cadre de cette étude, 75 % avaient vécu de l’insécurité alimentaire, mais seulement 23 % avaient eu recours à une banque alimentaire ; et, pour la plupart des utilisateurs de banque alimentaire, l’insécurité alimentaire était un problème chronique grave. Parmi les raisons qui font que les familles vivant de l’insécurité alimentaire n’ont pas recours à une banque alimentaire, notons une certaine réticence à demander la charité, mais aussi un accès difficile à ces banques pour diverses raisons. Ces résultats remettent en question le rôle que les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux semblent donner aux organismes caritatifs comme moyens de réduire l’insécurité alimentaire, et soulignent la nécessité de politiques publiques claires en cette matière.

Abstract

In the absence of targeted public policy to address household food insecurity in Canada, food banks remain the dominant response, despite questions about their effectiveness. Interviews with 371 low-income Toronto families revealed that 75 percent had experienced some food insecurity, but only 23 percent had used a food bank; for most food bank users, food insecurity was a severe and chronic problem. Food-insecure families’ reasons for not using food banks indicated resistance and, in some instances, access barriers. These results draw into question the apparent reliance of federal and provincial/territorial governments on food charity to alleviate food insecurity and highlight the need for a public policy response.

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