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SCIENCES HUMAINES 499 Afondateur@ du champ littéraire, à l=une des figures les plus sacrées ayant, par son sacrifice, cautionné l=institution +. Avec la mordante ironie qui le caractérise, Brissette conclut : * Il est donc juste que le premier écrivain québécois à vivre de son œuvre glorifie le premier écrivain québécois à être mort pour son œuvre +. (NICOLE CÔTÉ) André Brochu, Saint-Denis-Garneau. Le poète en sursis Montréal, XYZ, coll. Les grandes figures, 1999, 208 p., 15,95$ N=ayant jamais lu d=œuvres de la collection * Les grandes figures + chez XYZ, je croyais qu=il s=agissait de biographies ou d=essais. Aucune mention sur la jaquette ne m=ayant préparée à une biograhie romancée narrée à la première personne, je dirai donc d=emblée que le plus grand défaut de ce livre m=apparaît d=ordre éditorial. Mes réserves sont aussi d=ordre générique : toute la vérité factuelle de la vie de Saint-Denis-Garneau y est, ce qui justifie en soi une telle entreprise pour un certain public; cependant B et bien que toute biographie soit reconstruction, donc fiction B, puisque de la vie intérieure des poètes il ne demeure rien de valable sinon l=œuvre, toute reconstruction fictive apparaît dès lors quelque peu factice. Ainsi, le ton du narrateur * Garneau +, lorsque le poète, à treize ans, remporte un premier concours de poésie, adopte celui du jeune héros de certains romans jeunesse, qui sans doute a très peu à voir avec le réel SaintDenis : * Quelle, quel... quel énervement, je. Émotion, grosse émotion. Je ris. Ah ! Je ris... de me voir si belle, si beau ! + Cette citation pourrait fonctionner comme une mise en abyme du procédé d=aplanissement de la figure de Garneau ici à l=œuvre : on ne peut s=empêcher de refaire le trajet intertextuel qui mène de Gounod à la Castafiore, et associer le poète à une figure de bande dessinée. Toutefois, ce ton s=adapte, au fil du récit, un peu plus à ce qu=on imagine du tempérament de Garneau. Mais il reste toujours l=agacement B malgré qu=on retrouve les thèmes chers au poète, son vocabulaire même B le ton emprunté, comme si on avait affaire à un pastiche : * Je suis avalé, mon cher, complètement avalé. Quand je suis avec elle, je me sens nié dans mon être pensant, réduit à ce qu=il y a de plus vil en moi, à la brute +. On peut tirer de ce genre hybride qu=est la biographie romancée à la première personne autant d=avantages que j=y vois d=inconvénients : la lecture en est aisée; le grand public y verra une occasion de mieux connaître l=homme derrière le poète; chaque chapitre s=ouvre sur une épigraphe (tirée du journal du poète ou de ses poèmes) qui, outre qu=elle donne le ton, introduit à son œuvre; des photos B certaines canoniques, d=autres moins connues B du poète, de sa famille, du manoir à Sainte-Catherine-deFossambeault (où il a terminé sa courte vie), de feuilles manuscrites de ses poèmes, agrémentent le récit; une postface brosse à grands traits le climat de l=époque; une chronologie détaillée, établie par Michèle Vanasse, pose 500 LETTRES CANADIENNES 2000 d=un côté les événements de la vie de Garneau et de son milieu, et de l=autre, des repères historiques (canadiens et mondiaux), toile de fond de la vie du poète. (NICOLE CÔTÉ) Gabrielle Roy inédite suivi de La maison rose près du lac, nouvelle inédite, s. la dir. de François Ricard, et Jane Everett Québec, Nota bene, coll. Séminaires, 233 p., 19,95$ Voué à l=œuvre inédite de Gabrielle Roy, le livre de François Ricard et Jane Everett rassemble huit études et une table ronde animée par la fine fleur de la critique québécoise. Il offre en outre une nouvelle inédite, * La maison rose...

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