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SCIENCES HUMAINES 551 et d=autres phénomènes discursifs. En rejetant le concept de contradiction prôné par Fontanier, trop associé à une dichotomie rigide, Forget préférera le modèle des * espaces mentaux + de Fauconnier qu=elle illustrera par des exemples de prétérition du type * je ne vais pas vous dire que... +. Il ne faudrait cependant pas oublier la valeur linguistique des figures de pensées qui ne sont, selon elle, pas susceptibles d=être engendrées par n=importe quelle forme. L=effet figuratif est également lié à des critères formels. La forme et le sens sont indissociables. L=effet rhétorique des figures de pensée est présenté dans le troisième chapitre, dans lequel l=auteure s=appuie sur les recherches en théorie pragmatique et les modèles cognitifs de Lakoff, Johnson et Turner sur la structure métaphorique du sens. La force d=un argument a un effet causal et persuasif. Le discours doit être vu comme une construction (œuvre d=art), un voyage (avec une destination) et un espace intérieur/extérieur (de la raison à la passion comme chez les rhétoriciens antiques). Il y a transfert de temps et d=espace pour les mettre en présence, sous les yeux de l=interlocuteur, et le faire réagir. La figure est perçue comme un mode d=action (une force illocutoire) sur le mode de la négociation. Quelle que soit la figure analysée (épitrope, contrefision, prolepse, interrogation oratoire, litote, hyperbole, hypothypose...), on retrouve le même processus argumentatif : en contournant et en recréant la réalité en présence, le locuteur prend en compte l=interlocuteur en l=obligeant à réagir et à adhérer à son propre mode de pensée. Cet ouvrage est sans aucun doute le résultat d=une réflexion solide sur le phénomène des figures de pensée malgré une analyse de corpus qu=on pourra trouver un peu restreinte et trop tardive dans la description. On peut, par ailleurs, regretter que, bien que l=auteure fasse abondamment appel au concept de * force illocutoire + en l=attribuant principalement à Sweetser, elle fait pratiquement l=impasse sur les pères de la pragmatique que sont les philosophes du langage, Austin et Searle. De plus, au delà du modèle de Lakoff, il serait intéressant d=exploiter une théorie comme celle des opérations énonciatives développée par Antoine Culioli qui permettrait de se donner un cadre plus précis des modalités énonciatives. En outre, le modèle formel topologique du domaine notionnel de cette théorie ajouterait à l=exploitation de l=idée d=intérieur/extérieur, une frontière ouverte et un gradient qualitatif. Une autre piste d=exploration possible pour l=analyse de ces figures de pensées pourrait être la sémantique du texte élaborée au sein de l=école de François Rastier. (HENRIETTE GEZUNDHAJT) Andrée Dufour, Tous à l=école. État, communautés rurales et scolarisation au Québec de 1826 à 1859. Préface de Jean-Pierre Proulx Montréal, Hurtubise HMH, Cahiers du Québec, coll. Psychopédagogie, 1996, 271 p. 552 LETTRES CANADIENNES 2000 Thérèse Hamel, Un siècle de formation des maîtres au Québec 1836B1939 Montréal, Hurtubise HMH, Cahiers du Québec, coll. Psychopédagogie, 1995, 374 p. M=hammed Mellouki et François Melançon, Le corps enseignant du Québec de 1845 à 1992. Formation et développement Montréal, Éditions Logiques, coll. Théories et pratiques de l=enseignement, 1995, 351 p. Georges Croteau, Les frères éducateurs 1920B1965. Promotion des études supérieures, modernisation de l=enseignement public. Préface du Frère Untel Montréal, Hurtubise HMH, Cahiers du Québec, coll. Psychopédagogie, 1996, 193 p. Mis ensemble, ces quatre ouvrages contribuent de façon substantielle à l=avancement des connaissances sur l=histoire de l=éducation au Québec; ils sont lecture requise pour les spécialistes et pour les différents intervenants qui discutent vigoureusement de l=avenir de l=école et de la formation des enseignants. La contribution historiographique la plus importante est celle...

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