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LES ETUDES SOCIALES 255 pursue their desires. Smith was more realistic; he expected that the burden of choosing between needs and desires would always be with us. Ignatieff writes with rare facility. His reading of his sources is interesting and generally convincing. But on the level of argument and analysis, he is less satisfying. Consider, for example, his claim that the idea of need is paired with the idea of duty. This appears to imply that needs make rights. But some needs are not specifiable as legal rights. Accordingly, such needs - for example, our need for love - must make non-legal rights. It follows that we have a right to be loved. But Ignatieff denies this. So in the end his view of the relations between needs and rights is unclear. Furthermore, some of the needs he attributes to us are problematic. Our alleged need for fraternity is a case in point. Is this a universal human need? And what would it be for a person to satisfy it? With little supportingargument, Ignatieffcontroversiallytakes the former question to be empirical, but simply assumes an affirmative answer to it. The latter question, which is philosophical, he does not pursue at all. (DEREK ALLEN) Les Etudes Sociales JEAN-FRAN<;OIS LEONARD C'estle theme de la difference, des fondements d'un ordre de la difference et de I'analyse de ses consequences socio-politiques qui a retenu notre attention cette annee dans la production quebecoise en sciences sociales. Difference hommes-femmes, difference nord-sud, difference entre Ie rural et l'urbain, difference entre les conjonctures et les choix de politiques, entre soi et les autres. Bref une reflexion qui propose une autre vision du monde, une autre ethique, et meme it certains egards, une morale differente. Le plus marque acet egard c'est Ie cineaste-ecrivain Michel Regnier. Siles cineastes ecrivent souvent sur leur carriere, leur metier, ou sur I'objet de celui-ci, il et plus rare qu'ils interviennent pour denoncer I'environnement mediatique et son mode d'analyse et de selection des realMs universelles. Dans L'Humanite seconde (Hurtubise HMH, 276) Michel Regnier se lance corps et ame dans un essai-pamphlet qui examine 'Ie panorama tragique des carences globales qui marquent des peuples dont nous ne pouvons qu'etre solidaires si nous voulons survivre it nos exces.' Cineaste de carriere specialise dans Ie documentaire, il a realise differentes series axees sur les questions sociales qui ont eu un succes certain, dont L'Afrique noire d'hierii demain (1964-13 films), Urbanose (1972 - 13 films), Urba 2000 (1974 - 10 films), et plus recemment Sante-Afrique (1979 - 31 films), Le Creur et Ie riz (1983 - 5 films) et Trois milliards (1984-7 films). Son cheminement, sa prise de conscience face au Tiers-Monde, ill'a donc fait tant a travers Ie desordre et Ie gaspillage urbain des grandes villes occidentales, porteurs d'inegalites et d'incapacite a resoudre de fa~on harmonieuse etpartageeles problemesd'environnementetd'equilibre entre l'homme et la societe, qu'a travers la situation dramatique et precaire des pays en voie de developpement dans les domaines elementaires de la faim, de l'eau potable, de I'habitat, du travail, de la sante, etc. Remettant en cause toute une dialectique du developpement 'qui justifie plus les salaires des fonctionnaires que les resultats conerets sur Ie terrain,' il essaie de nous faire comprendre a travers ce livre que la situation des pays en voie de developpement, que I'Humanite seconde 'n'existe que par notre egolsme d'abord et ensuite par I'egolsme de ceux qui ont si bien appris a nous copier.' Ce point de vue moral, moraliste et moralisateur traverse tout Ie livre et confme parfois au puritanisme. Ainsi quant il parle du cinema denonce-t-il 'une industrie entierement tournee vers Ie profit ... ou I'honnetete intellectuelle, I'honnetete tout court, n'y pese pas plus lourd dans Ie bilan general' qu'en ce qui concerne la litterature ou Ie discours politique. Ainsi quand il analyse les etapes ou les attitudes par rapport a l'ensemble des pays en voie de developpement depuis les cinquante dernieres annees distingue-t-il une epoque coloniale , une epoque de decolonisation teintee d'un 'vague' tiers-mondisme, et l'epoque actuelle qu'il qualifie de 'reaction biliaire.' Cela signifie une attitude qui'cache mall'insupportable inconfort d'une nouvelle generation qui cherche davantage S'esquiver qu'as'expliquer ... it justifier Ie droit inalienable au cognac apres chaque repas, tandis que des centaines de millions de personnes n'ont tout simplement pas d'eau.' Comme on Ie voit, meme Ie pape, qui ne saurait se passer de son railort quotidien, peut se sentir mal it l'aise devant un tel requisitoire. Malgre ce parti-pris qui mene a tous les syllogismes, Ie livre demeure interessant, vivant. Eerit de fa~on alerte, il capte continuellement I'attention parce qu'il fourmille d'exemples et de faits varies qui, pris isolement, existent il est vrai. Divise en quatre parties principales et trois parties secondaires, il s'attaque d'abord it la differentiation institutionnalisee de la culture occidentale et a la valorisation des faits sociaux systematiquement pratiquees parl'ensemble de I'industrie mediatiqueetqui concourta mettre en place un systeme de doubles normes. 'Ainsi, dit Regnier, s'il y a trois morts dans un accident ferroviaire aux USA, en Europe, cela fait un titre sur deux ou trois colonnes, avec photos et maintes explications. Mais s'il y a mille morts dans un accident ferroviaire en Egypte ou en Inde, nous aurons droit it seulement huit ou dix lignes, avec ou sans photo.' Doubles normes qui s'appliquent finalement it I'ensemble de la vie sociale et qui transpirent dans tous les rapports d'echanges. Ce qui I'amene dans un second temps it temoigner de I'exotisme et de la photogenie de la culture quotidienne de I'Humanite seconde ou la beaute pure cotoie Ie sordide LES ETUDES SOCIALES 257 banalise. Temoignage de cineaste qui prend partie contre l'utilisation de 'I'exotisme de la misere' et qui questionne I'ethique du travail de temoignage dont devraient faire preuve tous les cineastes. La troisieme partie revient sur Ie role des medias par un biais plus politique. On agit, dit-il, 'par la reponse automatique ades ordres visant asauvegarder des "interets superieurs" ... qui nient la priorite des droits de l'homme sur !'interet des Etats.' Commence alars I'ceuvre ' perverse' de la desinformation , institutionnalisee dans les pays communistes, plus diffuse dans les pays occidentaux, mais qui permet, malgre I'extreme sophistication des moyens de communication, 'de restermuets commedescarpes devantdes milliers de tortures, d'assassinats, devant des genocides.' Ce silence, dans tout Ie bruit qui nous entoure, demeure proprement indecent pour Regnier, queUes que soient les raisons invoquees pour Ie justifier. Dans une quatrieme partie, on aborde Ie probleme de la situation de la femme dans les pays en voie de developpement, de ce qui est appele 'Ia plus grande moitie du monde.' Situation a tous egards plus dramatique et pathetique que celie de la femme occidentale puisqu'elle amplifie jusqu'au grotesque primaire les situations d'injustice et d'inegalite. Ce constat global amene Michel Regnier atrois conclusions qui veulent justifier l'ensemble de son requisitoire. La premiere c'est qu'il est necessaire de prendre acte des changements radicaux qui interviennent avec une frequence acceleree dans notre univers et de voir que ceux-ci se produisent maintenant sur de courtes periodes. Si cela ne se produit pas, et d'apres lui c'est Ie cas actuellement, on doit aiors tirer une deuxieme conclusion: malgre la 'verite des faits' il y a une societe endormie et inconsciente face aux traumatismes qui la guettent. Ceo amene Regnier"proner en dernier lieu Ie developpement de ce qu'on pourrait qualifier de cinema-outil comme instrument privilegie de conscientisation et comme objet d'interface entre l'humanite privilegiee et l'humanite seconde. Michel Regnier prone une nouvelle morale. Un peu comme Ie cineaste polonais Kristof Zanussi, il croit que I'Europe et I'Amerique vivent dans un univers fragile, artificiel et facile adestabiliser parce qu'ils ignorent volontairement I'existence de la souffrance et de la mort. Ce qui ne peut ~ue les entrainer aleur perte. Chez Albert Saint-Martin, Louise Vandelac a fait paraitre une recherche 3Ur la production domestique qu'elle avait dirigee au Conseil du statut de Ia femme. Ecrit en colloboration avec Diane Belisle, Anne Gauthier et Yolande Pinard, c'est un vaste sujet et un vaste travail que ce texte. Aux iimensions des inconnues de l'objet traite et de la farniliarite diffuse de ,on contenu. Car quoi de plus connu que la production domestique? rellement connue, tellement intirnement vecue qu'elle en est invisible "- 'orce de presence quotidienne. Tellement ignoree socialement qu'on ne ;'etonne pas de I'absence d'une tombe ou d'une fete ala memoire de 'Ia nere inconnue.' Du travail et de l'amour: Les Dessous de la production domestique (Editions Albert Saint-Martin, 416) veut comblerce vide etcette absence. Centre sur I'articulation de la reproduction domestique 11 la reproduction marchande, Ie texte constitue une sorte de dictionnaire, de livre de reference qui fait Ie point sur les analyses et les debats nationaux et internationaux sur ce sujet. Le texte est divise en six chapitres. Une double ouverture historique retrace Ie processus de differentiation et d'exclusion des femmes de la production marchande de la periode pre-industrielle en France, en Angleterre et aux Etats-Unis jusqu'au Quebec contemporain. Elle montre que celui-ei repose moins sur la nature de I'industrialisation de ces soeietes que sur des valeurs et une ethique qui fait porter 11 I'ouvrier la responsabilite de pere nourrieier, cloisonnant la femme dans un r61e domestique. Le temps domestique, sa valeur et son rapport ala sphere marchande devient alors central. Le troisieme chapitre aborde Ie sujet en demandant'comment les femmes con<;oivent-elles leurs activites et leur existence sous I'angle et I'emprise du temps?' Presentation et critique des differents courants d'analyse du temps domestique montrent que celui-ei ne se reduit pas 11 des categorisations de plus-value etque les economistes ne reussissent pas 11 lui rendre sa pleine configuration. Cela perrnet dans un quatrieme chapitre de passer 11 travers les evaluations monetaires du travail domestique, Ie contexte de leur developpement et la nature de leurs applications. On appelle au 'depassement' des simples analyses sur la valeur monetaire et 11 la necessite de 'pousser les fI?flexions sur I'economie de la reproduction domestique.' Y sont examines Ie systeme des allocations familiales, I'assistance familiale aux meres necessiteuses, les diverses sources de revenus des femmes, et les politiques etatiques qui touchent la production domestique. Un second qui s'attaque au mythe du partage des taches ou les petits hommes roses de la social-democratie se croient dedouanes de la problematique feministe parce qu'ils repassent leurs chemises et se font cuire un ceuf! 'Big deal' dira Louise Vandelac pour qui les approches feminines et masculines du partage n'ont pas Ie meme gout ni la meme signification. Sourcede documentation etde reference incomparables sur cesujet, Du travail et de l'amour est un effort de synthese qui, malgre quelques longueurs et repetitions, est marque au coin du souei d'une information factuelle et analytique systematique. nen est d'autant plus preeieux. De son c6te Micheline de Seve nous convie 11 un essai tMorico-politique dans son livre Pour un fbninisme libertaire (Boreal Express, 154). Con<;u comme une 'invitation sans reserve ala liberte: dit Ie texte de presentation , il s'avere plut6t etre 'une introduction generale 11 la critique de la societe patriarcale.' Car ni Ie titre, ni la presentation ne rendent justice au contenu. Comme iI arrive souvent, I'editeur semble avoir opte pour un emballage accrocheur au detriment de I'essence meme du texte. Ce qui a peut-etre pour effet de stimuler la vente de I'ouvrage, mais qui laisse de LES ETUDES SOCIALES 259 nombreux lecteurs sur leur faim. Car de 'feminisme libertaire' il n'en est presque pas question. Non plus que de construction de 'modeIes sociaux alternatifs ou difference et egalite cessent de s'opposer et ou les rapport hierarchiques cedent la place it une multiplicite de formes d'echanges libres et createurs.' De fait, ii moins d'une mauvaise lecture de notre part, i! faut aller pratiquement au milieu du livre (p 74) pour que ce feminisme libertaire soit aborde et defini comme 'celui qui valorise I'expression des differences sans referent unique.' C'est une espece de refus de I'ordre de la difference qui mene ii 'Ia recherche d'un nouvel ordre social en rupture avec la conception univoque de Yordre patriarcal.' Contrairement aux pretentions de I'editeurI'elaboration de celui-ci est it peine esquissee et ne deborde sur aucune analyse serieuse des alternatives envisagees. Par contre, si on regarde ce livre pour ce qu'il est, on a une introduction et une synthese interessantes des processus qui menent ala conception univoque de Yordre des choses. Construit autour de !'idee que 'Ie feminisme ne peut etre qU'anti-dogmatique: il fait une incursion dans I'analyse politique du patriarcat et comble, par ce biais, certaines faiblesses d'analyse du livre de Louise Vandelac. Divise en sept parties, il aborde en premierlieu de fa,on globale Ie vaste probleme de la 'difference sexuelle' pour voir les points de raccordements entre culture des femmes etfeminisme etles elements de differenciation de la culture patriarcale qui fonctionne essentiellement 'sur Ie mode de I'inegalite.' II cherche en second lieu ii questionner les fondements de la culture feminine et masculine: passivite et agressivite, determinismes biologique et culturel sont poses de fa,on it mieux analyser Yessence des roles feminin et masculin etI'apport du mouvement feministe it cette demarche d'analyse. Dans un troisieme temps Micheline de Seve aborde la question du patriarcat, coeur et raison de son expose. Et elle ne Ie pose pas qu'en termes historiques mais aussi dans Ie contexte et la conjoncture actuels tant dans les pays occidentaux que dans ceux du camp socialiste. Cela lui permet de s'interrogersur Ie mythe de I'egalite dans les pays du socialisme reel et, dans un quatrieme chapitre, sur les carences de la theorie marxiste 3. ce sujet. Reprenant surtout les ecrits d'Engels, elle demontre les limites et les insatisfactions de Yapproche marxiste acet egard et la necessite 'd'elargir Ie concept de classe de fa,on ii rendre compte non seulement du ,tatut inferieur des femmes mais de l'identite sociale changeante du "caradere femininu comme du "caractere masculin. "1 Suivent alors ['examen de I'institution de la famille et celui du travai! domestique remunere pour terminer par une reflexion sur'sexes, guerre et societe.' Ce fernier chapitre ouvre des voies de reflexion interessantes sur !'instinct fe mort de la culture patriarcale. 'La face cachee de I'apprentissage nasculin de la violence, c'est Yapprentissage de I'obeissance etdu respect fe la hierarchie' dira Micheline de Seve tout en cherchant les voies de mrtie pour 'casser l'assimilation entre violence et virilite.' Pour un feminisme libertaire est un livre qui n'entend pas repondre a toutes les questions ni resoudre tous les dilemmes, peu s'en faut. C'est plut6t un livre qui pose des questions, qui ouvre beaucoup d'avenues,qui fait la synthese d'un certain nombre de dossiers et qui laisse place a la discussion sinon a la controverse dans cette quete des fondements de I'identite et ce refus de I'ordre de la difference. Dans sa collection 'Positions philosophiques' L'Hexagone a fait paraitre un essai fort ... sensible de la philosophe Jocelyne Simard. Sentir, se sentir, consentir (95 p) veut tracer la limite du sens. Du sens des mots, du sens de soi, du sens de I'autre. C'est un texte qui se laisse lire sans efforts tellement il semble couler de source. n entraine et fascine par son exploration et son developpement quasi-surrealiste de l'univers du sens et des sens qui nous semblent pourtant si famiIiers. On se laisse porter par la musicalite des mots vers des lieux qu'on croyaitconnaitre, mais dont on ignorait I'existence. Comme I'oiseau qui toute sa vie n'a eu de cesse que I'oisivete! Les trois themes du livre sont repris sous quatre chapitres: les mots, la realite, soi-meme, et connaissance et affectivite. Constatant que 'nous ne portons plus attention aux mots que nous utilisons pour decrire la realite qui se cache derriere: I'auteure examine dans un premier temps Ie sens de ceux-ci entre Ie ressentiment et Ie sentiment, entre la sensation que nous eprouvons et celIe que nous connaissons. Si Ie seul mot'sentir' refere it la sensation 'olfactive' en franc;ais, I auditive' en italien, et I tactile' en anglais et en allemand, il n'est pas etonnant qu' 'au pays du sens on [soit] partout chez soi.' Jocelyne Simard repense donc notre rapport aux mots et, dans un second temps, ala realite. Car pourelle cette realite est intrinsequement liee II notre capacite de la percevoir, de I'eprouver, et, pourquoi ne pas Ie dire, de la sentir. Ce qui implique qu'on ait la conscience des choses, de quelque chose et que cette conscience 'n'en demeure pas moins la conscience de quelqu'un.' D'ou l'importance de se sentir, de scruter les profondeurs affectives de notre etre, en retrait de nos savoirs. L'auteure reformule ici certaines questions et inquietudes dans un discours ou I'interrogation philosophique se veut Ie lieu d'un evenement unique ... celui de l'avenement d'une parole qui peut nous faire entendre les resonnances de notre propre transparence. Ce long chemin nous mene a I'affectivite, aconsentir it comprendre ce que veut dire'sentir' et 'se sentir soi-meme.' Marque au coin de l'authenticite, ce livre revele un ecrivain rigoureux et sensible qui n'a aucune difficulte it nous convaincre de son propos. Dans un tout autre domaine, Jean-Paul Lefebvre nous invite areflechir sur les laisses pour compte de l'education. Dans son livre L'Education des adultes: Comment relever les defis (Boreal Express, 167) il tente d'esquisser differents scenarios pour transformer d'ici I'an 2000 I'ensemble de ce secteur. A l'heure des compressions budgetaires et de la rationnalisation LES ETUDES SOClALES 261 des programmes sociaux, du desir de debureaucratisation et de reduction du role de l'Etat vehicule par la dasse politique, des voix s'elevent pour redamer un retour a une certaine forme de justice sociale ou pour preserver des acquis issus de I'heritage liberal des vingt-cinq dernieres annees. Jean-Paul Lefebvre est une de celies-ci. Actuellement professeurit la Paculte d'Education Permanente de I'Universite de Montreal, il fut socialise au meme creuset que les Marchand, Trudeau et autres inteliectuels 'canadiens-franc;ais' symbolisant la resistance au duplessisme du Quebec des annees 1950. Apres une dizaine d'annees comme permanent de la Confederation des Syndicats Nationaux, il devient en 1964 Ie premier directeur du Service de I'education des adultes de la Commission des Ecoles Catholiques de Montreal. Cela marque l'apogee de ses responsabilites publiques dans ce secteur puisqu'i1 deviendra, entre 1966 et 1970, depute liberal et membre de I'opposition it la legislature provinciale quebecoise, puis fonctionnaire federal pour terminer sa carriere aI'Universite. Constatant que 'depuis vingt aris, I'education des adultes au Quebec est passee de la dandestinite it la marginalite, en depit de I'importance de ses effectifs: iI met de l'avant six elements prioritaires susceptibles de redonner une 'veritable' politique d'education permanente. D'emblee, iI plaide en faveur d'une participation accrue des 'consommateurs de services educatifs' au developpement et it la gestion de ceux-ci, participation qui pourraitetre organisee et supportee par des organismes educatIfs tel l'Institut Canadien d'Education des Adultes, et encouragee par les organismes syndicaux. Cette croissance de la demande, cette pression des principaux interesses serait d'autant mieux re~ue si elie s'inscrivait dans une cooperation accrue entre universites et entreprises. Jean-Paul Lefebvre suggere differentes formes possibles de cooperation dont la creation d'instituts mixtes en milieu universitaire, l'elaboration de programmes conjoints de stages professionnels, I'enseignement cooperatIf avec sessions en milieu de travail, la formation continue, etc. S'yajoute une plus grande sensibilite du milieu universitaire aux besoins particuliers d'encadrement des adultes et une plus grande permeabilite aux institutions et organismes non universitaires. Ce qui irnplique par ailIeurs que la formation professionnelie et Ie recydage de la main d'oeuvre puissent aussi etre assumes par les universites. Ces trois premiers elements forment I'esquisse d'un nouvel environnement pour une politique publique d'education permanente. lis sont completes par des r

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