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LA SPOLIATIO AEGYPTIORUM (EXODE 3:21-23; 11:2-3; 12:35-36) LES INTERPRÉTATIONS DE CETTE IMAGE CHEZ LES PÈRES ET AUTRES ÉCRIVAINS ECCLÉSIASTIQUES Par GEORGES FOLLIET Cette nouvelle enquête sur l'allégorie de la spoliatio Aegyptiorum pourra paraître de prime abord désuète vu le nombre d'auteurs qui en ont déjà parlé. Nous avions nous-même, il y a plus de cinquante ans, rédigé une brève note intitulée "Les dépouilles des Égyptiens" dans le volume Le magist ère chrétien, éd. et trad. Gustave Combes et Jacques Farges, Bibliothèque augustinienne, 11 (Paris, 1949), 582-84, à propos d'un passage du De doctrina Christiana 2.40.60-61, où Augustin commente l'épisode biblique relatant la fraude des Israélites à leur départ d'Egypte. Par la suite nous n'avons cessé de nous intéresser à ce thème et d'enrichir notre propre dossier par des enquêtes personnelles tout en prêtant attention aux publications s'y rapportant et dont nous donnons la liste dans une première note qui révèle le succès littéraire et historique de cette allégorie biblique.1 Faisant il y a peu le bilan de ces nombreuses enquêtes, nous avons remarqu é que les interprétations de ce topos biblique par les auteurs qui l'ont évoqu é, ont été fort diverses, ce que les historiens n'ont pas toujours précisé, la plupart n'y voyant que la justification du droit des chrétiens de tirer parti de la culture païenne. Il nous a donc paru intéressant d'une part de reprendre le dossier en tenant bien compte de ces autres interprétations, Auteurs ayant traité des allégories bibliques: "Dépouilles des Égyptiens- Belle captive;" Jean-François Baltus, Jugement des SS. Pères sur la morale de la philosophie payenne (Strasbourg , 1719), 505-14, 522-23; Henri Denifle, Die Universitäten des Mittelalters (Berlin, 1885), 1:98-100; Eduard Norden, Die Antike Kunslprosa, von VI Jahrhundert v. Chr. bis in die Zeit der Renaissance (Leipzig, 1909), 1:676-77; Joseph de Ghellinck, Le mouvement théologique du XII' siècle, Ie ed. (Paris, 1914), appendice B 4:68-69; 2d ed. (Paris, 1948), appendice 2, 4:94-95; G. Paré, A. Brunet, et P. Tremblay, La Renaissance du XIIe siècle. Les Écoles et renseignement (Paris, 1933), 182-85; Henri-Irénée Marrou, Saint Augustin et la fin de la culture classique (Paris, 1938), 393 n. 2; Edwin A. Quain, "The Medieval 'Accessus ad Auetores'," Traditio 3 (1945): 215-64, surtout 223-24; Jean Leclercq, L'amour des lettres et le désir de Dieu (Paris, 1957): 51, et 112-13; Henri de Lubac, Exégèse Médiévale, Les quatre sens de ÎEcriture (Paris, 1959-64), 1:290-304, on peut utiliser l'Index aux pages 687-710 pour trouver plus précisément les références; et Zacharias P. Thundy, "Sources of 'Spoliatio Aegyptiorum,'" Annuale Mediaevale 21 (1981): 77-90. Nous avons largement bénéficié de l'apport de chacun de ces auteurs, mais plus particulièrement de l'enquête du Père Henri de Lubac; les auteurs qu'il signale et analyse seront indiqués par le signe * annexé au nom. ¿ TRADITIO dont l'inventaire que nous dresserons au terme de la présente recherche manifeste combien une allégorie biblique peut être suggestive. Mais pour enrichir l'enquête il convenait aussi que nous tenions compte des figures allégoriques parallèles, comme celle de la belle captive inspirée par un passage du Deutéronome 21:10-14, thème que Henri de Lubac a plus particulièrement étudié, comme aussi du succès de l'aphorisme virgilien, Aurum colligere de stercore, repris par plusieurs auteurs chrétiens pour légitimer leur droit de préemption sur le vrai, même chez les hérétiques ou les païens.2 Seront ainsi analysés au total quelque soixante-huit commentaires, de Philon (Ie s.) à Guillaume Estius (17e s.), dont trente-cinq sont nouveaux et viennent s'ajouter à ceux...

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