Abstract

Le but de cet article est de retracer certaines facettes de la vie d’Isabelle Eberhardt à travers son œuvre littéraire largement autobiographique et d’analyser son parcours spirituel de femme occidentale et d’écrivaine en Algérie, pour tenter de comprendre d’un côté, sa passion pour un pays et une culture qui lui étaient totalement étrangers; et de l’autre, pour montrer comment elle a rompu avec l’orientalisme et développé un autre genre de littérature coloniale, bien qu’elle ait été sous grande influence des orientalistes de l’époque et en particulier de Pierre Loti. Contrairement aux récits de voyage des orientalistes dont elle s’est inspirée et dans lesquels peu de place est accordée à la rencontre de l’Autre, Isabelle Eberhardt se prit de passion pour une civilisation à laquelle elle a consacré l’essentiel de son œuvre et aura incarné en quelque sorte la fusion entre l’Orient et l’Occident.

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