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  • Afrique du Nord
  • Alek Baylee Toumi
Chaulet-Achour, Christiane, coord.Frantz Fanon et l’Algérie. Mon Fanon à moi. Numéro spécial d’Algérie Littérature/Action 152–156 (2011). ISSN 12709131. 153 p.

Essai

Au début du mois de décembre 1961, à l’hôpital Bethesda du Maryland, Frantz Fanon mourait à l’âge de 36 ans. En 2007, pour le centenaire de Jacques Roumain, des écrivains haïtiens avaient publié Mon Roumain à moi. S’inspirant de l’idée, pour marquer le cinquantenaire de la disparition tragique de l’auteur des Damnés de la terre, Christiane Chaulet-Achour a lancé un appel au début de l’année 2011, pour un livre similaire. Elle a rassemblé divers textes, des articles critiques aussi bien que créatifs, publiés dans Frantz Fanon et l’Algérie. Mon Fanon à moi, dans un numéro spécial d’Algérie Littérature/Action.

L’ouvrage est composé de 153 pages et est divisé en deux grandes parties. Dans la première, on peut y trouver une dizaine d’articles, notamment, la réédition de deux textes rares, écrits quelques jours après le décès de Fanon, par Aimé Césaire et Anna Greki, ainsi qu’un entretien en 2008, avec son fils Olivier Fanon. La seconde partie est une série d’“Hommages,” composée de vingt-cinq “inédits,” d’auteurs de milieux différents, d’Algérie, de France et d’Amérique du Nord, comme Aziz Chouaqui, Maissa Bey, Leila Sebbar ou encore des peintures d’Ali Silem.

Un très bel hommage à Frantz Fanon et un excellent ouvrage, très utile pour les bibliothèques, les chercheurs et les étudiants, aussi bien des études francophones que de la psychiatrie qu’on peut trouver sur le site suivant: http://marsa-algerielitterature.info/agenda-rencontres/170-frantz-fanon-et-lalgerie-mon-fanon-a-moi.html

Témoignage/Essai

Benhabib, Djamila. Ma Vie à Contre-Coran: une femme témoigne sur les islamistes. Montréal: VLB, 2009. ISBN 9782896491032. 271 p.

Ma vie à Contre-Coran est à la fois une autobiographie, un témoignage et un essai sur l’islamisme. Djamila Benhabib possède une identité complexe: Algérienne [End Page 221] vivant au Québec, elle est née en Ukraine en 1972, de père algérien, physicien, et de mère chypriote-grecque, mathématicienne de formation. Ses parents sont des universitaires et des intellectuels engagés dans les luttes sociales, la liberté et la justice pour tous. Après leur retour à Oran en Algérie, Djamila Ben-habib, qui parle russe, apprendra l’arabe oranais de la rue et le français, ainsi que l’arabe classique à l’école. Se basant sur son expérience personnelle, elle raconte la longue chute de l’école algérienne dans les années 1980, naguère laïque et francophone, devenue un lieu de lavage de cerveau et d’abêtissement. Son témoignage est très informatif sur l’école publique religieuse, école algérienne sinistrée, qui devient le lieu d’endoctrinement et de recrutement des intégristes. Elle a vingt ans en 1992 quand éclate la guerre civile algérienne. Les menaces quotidiennes, les intimidations, les agressions contre les jeunes filles dévoilées et les femmes algériennes, les assassinats d’intellectuels, comme Abdelkader Alloula à Oran, forceront ses parents à prendre l’exil pour la France, première étape d’un long voyage vers l’Amérique du Nord.

Elle qui se croyait en sécurité, qui pensait avoir laissé le fascisme vert derrière elle en Algérie, va vite être choquée de voir à quel point il est présent au Québec et avec quelle rapidité l’islamisme se propage. Et c’est sans doute la troisième partie de son ouvrage qui est la plus intéressante. Djamila Benhabib y décrit les menaces islamistes au Canada, les actes terroristes qui ont été déjoués de justesse et dont les journaux ont longuement parlé, la naïveté de la commission Bouchard-Taylor, qui pense apprivoiser des loups et des chacals avec des accommodements raisonnables. C’est en...

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