Abstract

Désincarné, le sujet de conscience devient l’espace de résonance, l’oreille attentive, le regard séduit et perméable qui se laisse traverser par des mots qui tentent de trouver leur place, de combler un vide, un manque ou un silence. Les mots d’Ici, livrés à leur énergie originelle, figurent ainsi des agents qui suggèrent des scènes, suscitent des images, déclenchent des actions ou des sonorités inopinées. Mais, si regarder, ou prospecter ce mouvement, c’est déjà se laisser envahir, disparaître sous l’effet incantatoire des mots, le sujet de conscience, support de cette dynamique scopique, ne disparaît toutefois pas pour effacé qu’il soit.

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