Abstract

A wide-scale music industry based on concerts and the income they generated emerged in less than a century from an aristocratic tutelage which protected and regulated the music profession and its repertoire in Great-Britain until the end of the 18th century. British musicians thus organised themselves and started working together in order to deal with this evolution. On the one hand, the variety of the new collective intermediaries they formed was characteristic of the working class movement in general. On another, it reflected the specificities of an extremely divided professional environment. Furthermore, their goal was not only to protect their status and defend their rights, but fundamentally to formulate a definition of employment in music and– for certain organisations– to unite the profession. The study of these professional organisations offers a novel view on the changes with which British musicians were confronted during the 19th century in that it stresses their different discourses and questionings on the impact of the industrialisation of music on their professional activity. This analysis further illustrates how class action can help create a professional autonomy.

Abstract

De la tutelle aristocratique, qui protège et régule la profession musicienne et son répertoire jusqu’à la fin du XVIIIesiècle en Grande-Bretagne, émerge, en moins de cent ans, une industrie de la musique à grande échelle qui repose sur le concert et son profit. Afin de faire face à cette évolution, les musiciens britanniques s’organisent et tentent d’agir ensemble. D’un côté, la variété des nouveaux intermédiaires collectifs qu’ils forment est caractéristique du mouvement ouvrier en général. De l’autre, elle reflète les spécificités d’un milieu professionnel extrêmement divisé. En outre, il ne s’agit pas seulement de protéger un statut ou de défendre des droits, mais plus fondamentalement de formuler une définition du travail musical et, pour certaines associations, d’unir la profession. L’étude de ces organisations professionnelles offre un regard inédit sur les changements auxquels les musiciens britanniques sont confrontés au XIXesiècle et met en évidence les différents discours et questionnements de ceux-ci quant aux effets de l’industrialisation de la musique sur la nature de leur activité professionnelle. Cette analyse illustre aussi comment l’action collective peut aboutir à l’élaboration d’une auto-nomie professionnelle.

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