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Reviewed by:
  • Dictionary of Seventeenth-Century French Philosophers
  • Alain Viala
Dictionary of Seventeenth-Century French Philosophers. Édité par Luc Foisneau. London and New York: Thoemmes-Continuum. 2008. 2 vols. 1314 pp. Hb £395.00; $795.00.

Le Dictionary of Seventeenth-Century French Philosophers constitue une entreprise ambitieuse et impressionnante. Ambitieuse, parce que l’équipe éditoriale de cette entreprise a fait le choix d’inclure tous les aspects de la pensée. Il ne faut donc pas entendre ici ‘philosophers’ comme ‘philosophes’ au sens restreint, mais plutôt selon la perspective du ‘French Thought’. On y trouve en effet aussi bien que des articles sur Pascal ou Descartes, ou encore sur les divers membres du ‘clan Arnauld’, pilier de Port-Royal et du jansénisme, des articles sur des écrivains tels que — pour ne citer que ceux-là —La Fontaine et Boileau, et sur des hommes de sciences, comme le médecin Cureau de La Chambre. Ce choix se justifie: à l’époque en effet, les catégories ‘Philosophie’ et ‘Lettres’ ne connaissent pas les séparations qui se sont instituées ensuite par l’effet de la formation des disciplines universitaires distinctes. Et entreprise impressionnante par l’ampleur de l’ouvrage: deux volumes de 640 et 674 pages; mais aussi par le soin apportés aux notices, copieuses, détaillées, nanties d’une excellente bibliographie des sources et d’une section ‘Further Reading’ très bien faite. Sous la direction éditoriale de Luc Foisneau, ‘General Editor’ de l’ouvrage, et d’un comité scientifique de haut niveau, l’entreprise a rassemblé une foule de spécialistes, y compris de jeunes chercheurs qui donnent ainsi à voir un état présent de la recherche. Un tel livre servira donc d’ouvrage de référence en la matière. Il allie la précision de l’information et la clarté de l’exposé, qui en rend la consultation aisée. Bien sûr chacun pourra ici ou là trouver matière à critiquer: ainsi pour ma part je ne pense pas que les Modernes aient fait preuve d’un progressisme naïf comme le dit l’article ‘Boileau’, ni que l’on puisse employer à propos de celui-ci la notion de ‘classicisme’ sans précautions extrêmes, voire sans s’exposer à coup sûr à une erreur de perspective. Mais cela reste la rançon du courage qu’il a fallu pour édifier un tel ouvrage, qui se doit de figurer dans toutes les bibliothèques de recherche.

Alain Viala
University of Oxford
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