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REVIEWS 197 Anonyme. L'Enfant du bordel. Présenté par Michel Delon. Cadeilhan: Zulma, 1992. 125pp. FFr75. ISBN 2-909031-13-6. Cette récente réédition illustre bien l'engouement de la critique contemporaine pour la littérature pornographique du xvnî5 siècle. Après les multiples et récentes rééditions des romans du marquis de Sade, il était en effet presque naturel d'en venir à la publication d'oeuvres "mineures" mais bien représentatives de ce genre de littérature. Les Editions Desjonquières avaient publié YEnfant du carnaval en 1989, Zulma continue sur cette lancée avec L'Enfant du bordel. Ce dernier roman, paru anonymement en 1800, a été successivement, mais sans preuve aucune, attribué à Pigault-Lebrun et à Mirabeau. Il connut au moins deux rééditions au XIXe siècle sous le titre d'Aventures de Chérubin. Le protagoniste porte en effet le nom du personnage de Beaumarchais dont il a la jeunesse, la bonne humeur, et le tempérament amoureux. Ce n'est d'ailleurs pas la première entrée de Chérubin dans la littérature pornographique: il figurait déjà dans Le Cadran de la volupté, ou les Aventures de Chérubin, pamphlet pornographique de 1793, dirigé contre Marie-Antoinette. Dans L'Enfant du bordel. Chérubin est le fils d^un page de seize ans qui a été obligé de s'expatrier à la suite d'un meurtre, et d'une petite marchande de mode de quinze ans qui meurt en lui donnant naissance. Elevé dans un bordel parisien, Chérubin est initié fort jeune aux plaisirs de l'amour. Il s'établit à quatorze ans chez une jeune prostituée qui l'entraîne avec elle dans la faune interlope des abords du Palais-Royal. Chérubin, "dont l'absence de scrupule n'a d'égal que la disponibilité permanente" (p. 10), vole désormais d'aventure en aventure, de plaisir en plaisir, et de lit en alcôve. L'intrigue est intemporelle, aucune allusion n'y est faite aux événements politiques. On y trouve quelques coups de griffe contre les mœurs dissolues des aristocrates et celles du clergé, et certaines chansons paillardes à caractère anti-religieux comme celle, par exemple, qui s'interroge sur le siège de l'âme: "Ma Justine, tu me demandes / Où notre âme doit résider" (p. 68), etc. ... La langue des plus châtiées fait ressortir davantage l'humour du texte. Sans aller jusqu'à parler de la "délicatesse" de ce livre, comme le fait Michel Delon dans son introduction (p. 16) (tout est relatif, il est vrai!), l'on peut cependant souligner que ce texte, sans cruauté aucune, est aux antipodes des sombres productions des fantasmes sadiens. Comme le dit fort bien Michel Delon, Chérubin devient, dans ce roman, "une allégorie de l'étemelle ronde des désirs des plaisirs" (p. ?). Marie-France Silver Collège Glendon, Université York Oliver MacDonagh. Jane Austen: Real and Imagined Worlds. New Haven: Yale University Press, 1991. xi + 186pp. US$32.00. ISBN 0-300-05084-4. Barbara J. Horwitz. Jane Austen and the Question ofWomen's Education. American University Studies, Series 4, Volume 129. New York: Peter Lang Publishing, 1991. viii + 158pp. US$32.95. ISBN 0-8204-1498-0. These studies offer an interesting contrast. Oliver MacDonagh examines the ways in which Jane Austen's novels both reflect and illuminate aspects of English social, religious, 198 EIGHTEENTH-CENTURY FICTION 5:2 and economic life. Barbara Horwitz is interested in how the novels use and transform the lessons of the educational treatises that sought to define the nature and scope of women's education. Drawing on very different bibliographies, the authors differ also in their assessment of the extent and character of Austen's independence. MacDonagh relies on biographies, from Henry Austen's "Biographical Notice of the Author" in the posthumous edition of Northanger Abbey and Persuasion (1818) to the recent work of Park Honan and Deirdre Le Faye. His Jane Austen is a sincere and moderate Anglican (p. 14), a woman who shows no resentment of her financial dependence on her parents and brothers (p. 52), an author...

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