Abstract

Bien que la violence commise au volant d’un véhicule soit courante en Amérique du Nord, il est difficile de la documenter, car elle est généralement consignée comme acte violent, sans pour autant mentionner l’utilisation d’un véhicule, ou encore comme « accident » ou délit de route. Ce type de violence a lieu n’importe où dans le réseau de transport motorisé lorsqu’un véhicule est délibérément utilisé comme arme, comme environnement pour assister un acte violent ou comme plateforme pour blesser ou de tuer. La violence commise à l’aide de véhicules peut être dirigée vers l’extérieur (p. ex. un détournement de voiture ou une agression physique) ou vers l’intérieur (p. ex. tenter de se suicider en ayant un accident de la route). Les cibles courantes comprennent les agents de police et les travailleurs de l’industrie du transport comme les chauffeurs de taxi. Les véhicules sont aussi utilisés comme plateforme pour commettre une agression sexuelle ou une fusillade au volant. Des conditions sociales, psychologiques et reliées à la circulation contribuent à la violence commise au volant d’un véhicule, par exemple un affrontement sur la route, le stress, une dépression, de la colère, de la rage, un esprit de vengeance et la consommation d’alcool. Un cadre proposé pour réfléchir à la violence commise au volant d’un véhicule est présenté et comprend trois niveaux d’immédiateté — le niveau « secondaire » (c.-à-d. un usage tangentiel du véhicule pendant l’acte violent), le niveau « intermédiaire » (c.-à-d. le véhicule est utilisé pour faciliter la violence) et le niveau « immédiate » (c.-à-d. le véhicule est l’arme utilisée). Ces zones reflètent un continuum, ce qui représente la proximité du véhicule à l’intention agressive.

Abstract

Although vehicular violence is prevalent in North America, it is difficult to document because it is typically recorded as a violent act, without reference to the use of a vehicle, or as an “accident” or a traffic violation. It occurs anywhere in the motor vehicle transportation system when the vehicle is intentionally used as a weapon; as the supporting environment for violent acts; or as a platform for creating suffering, injury, or death. Vehicular violence can be directed outward, as, for example, in a carjacking or physical assault; or inward, as in deliberately crashing a vehicle in a suicide act. Common targets of vehicular violence include police officers and transportation workers like taxi drivers. Vehicles are also used as platforms for sexual assault or drive-by shootings. Social, psychological, and traffic-specific conditions contribute to vehicular violence; for example, competition for the roadway, stress, depression, anger, rage, vengefulness, and alcohol consumption. In the present article, a proposed framework for viewing vehicular violence is presented with three zones of immediacy – the mediate (tangential use of the vehicle in the violent act), intermediate (where the vehicle is used to facilitate the violence), and immediate (where the vehicle is the actual weapon). These zones reflect a continuum that reflects the proximity of the vehicle to the aggressive intent.

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