Abstract

Bien qu’il y ait un consensus selon lequel une grande majorité des contrevenants emprisonnés ont un trouble mental et/ou une déficience neurocognitive, il y a une pénurie d’études examinant l’impact de ces conditions sur la détermination de la peine. Cette étude analyse trois études évaluant des décisions canadiennes concernant la peine. Les données ont été obtenues de bases de données légales. Plus particulièrement, l’étude examine à quel point une déficience neurocognitive était un facteur atténuant. L’analyse indique que les psychopathies étaient des facteurs aggravants pour autant qu’elles fussent liées à des sentences longues ou de durées indéterminées. L’ETCAF était un facteur atténuant en ce qui concerne les jeunes contrevenants, mais, pour les contrevenants adultes, l’approche judiciaire variait et s’intéressait moins à un diagnostic précis ou à un traitement. Chez les adultes, dans un petit nombre de cas, l’ESPT était expressément identifié comme facteur atténuant, mais seulement s’il était lié de manière causale au(x) crime(s). Par contre, dans le cas de jeunes contrevenants, les juges avaient plus tendance à mettre l’accent sur le besoin de traitement et sur une intervention rapide afin de réhabiliter. Le THADA n’avait pas beaucoup de poids lors de la détermination de la peine chez les jeunes ou les adultes.

Abstract

While there is general agreement that the great majority of offenders who are sentenced to prison live with a mental disorder and/or a neurocognitive impairment, there is a paucity of research that examines the impact of these conditions on sentencing decisions. This article analyses three studies that reviewed Canadian sentencing decisions obtained from legal databases. Specifically, the article examines the extent to which neurocognitive impairment was treated as a mitigating factor. The analysis indicates that psychopathy was considered to be an aggravating factor insofar as it was associated with a lengthy or indeterminate prison sentence. FASD was consistently considered a mitigating factor with respect to young offenders but, for adult offenders, the judicial approach was variable with less concern for a specific diagnosis and treatment. In a small number of adult cases, PTSD was explicitly identified as a mitigating factor in the judgments, but only if it was causally connected to the offence(s). However, in cases involving young offenders, judges were more likely to focus on the need for treatment of this condition and speedy intervention to achieve rehabilitation. ADHD was not given much weight in sentencing decisions involving either young or adult offenders.

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