Abstract

Au cours des vingt dernières années, les gouvernements provinciaux et municipaux du Canada ont mis en place diverses mesures pour réglementer le désordre urbain et contrôler l'utilisation des espaces publics par les personnes en situation d'itinérance. En 1999, l'Ontario est devenue la première province à adopter une nouvelle loi, soit la Loi de 1999 sur la sécurité dans les rues. La Colombie-Britannique lui a emboîté le pas et a adopté sa propre loi sur la sécurité dans les rues en 2004. Cet article aborde la question de l'application de la loi sur la sécurité dans les rues en Ontario et en Colombie-Britannique. l'aide de données quantitatives, l'article examine l'étendue des sanctions infligées aux personnes en situation d'itinérance ainsi que les tendances dans l'application de ces lois dans les deux provinces. L'article conclut que l'application À de ces lois reflète les tensions entourant la visibilité des sans-abri dans les espaces publics, particulièrement en ce qui a trait aux squeegees, en Ontario et en Colombie-Britannique.

Abstract

In the last two decades, provincial and local governments in Canada took a new series of measures to regulate urban disorder and control how public spaces were used by homeless people. Ontario became the first province to adopt new legislation with the passage of the Safe Streets Act, 1999. British Columbia soon followed the same path and enacted its own Safe Streets Act in 2004. This article focuses on the enforcement of the Safe Streets Act in Ontario and BC. Using quantitative data on tickets delivered to homeless people, it examines the extent of the penalization of homeless populations and establishes trends in the application of these statutes in both provinces. It concludes that the application reflects tensions around the visibility of homeless people in public spaces, particularly relating to squeegeeing, in both Ontario and British Columbia.

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