Abstract

Asked to write about my scholarly career, I do as bid. I briefly explain how I became a historical geographer and what I take to be the particular interests and opportunities of this small field tucked between geography and history. I describe the different intellectual climates in which my work has been situated, a brazen, law-seeking positivism in the sixties and later an almost equally brazen cultural theory, and my response to them. I identify my broad research interests – social and cultural change as Europeans migrated to new settings overseas; Canada as a historical geographical construction; the territorial dispossession of Native peoples by settler colonial societies – and my principal observations thereon. Finally, I look back on an enjoyable and rather spoiled academic life, muse about academic pressures that my generation hardly faced, and insist on the continuing value of work situated between geography and history.

Tel qu’invité à le faire, j’explique brièvement comment je suis devenu un spécialiste de géographie historique et ce que sont, selon moi, les intérêts et les horizons propres à ce petit champ loti entre la géographie et l’histoire. Je décris les différents climats intellectuels dans lesquels mon travail a évolué, à savoir un positivisme éhonté à la recherche de lois dans les années soixante et, plus tard, une théorie culturelle presque aussi éhontée, et les réponses que j’y ai opposées. J’énumère mes vastes intérêts de recherche – le changement socioculturel dans la foulée des migrations d’Européens vers de nouveaux contextes outremer, le Canada comme construction géographique historique et la dépossession territoriale des peuples autochtones par les sociétés coloniales de peuplement – ainsi que mes principales observations à leur sujet. Enfin, je reviens sur ma vie professionnelle qui fut agréable et même plutôt privilégiée, je réfléchis aux pressions universitaires que ma génération n’a guère subies et j’insiste sur la valeur jamais démentie du travail situé entre la géographie et l’histoire.

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