Abstract

Between 1918 and 1939, about 2400 First Nations people in Canada became enfranchised, gaining full Canadian citizenship and renouncing Indian status. To do so, they had to prove themselves worthy of attain- ing 'white' status in the eyes of the law, a requirement that makes enfranchisement records a rich source for discursive analysis of racial constructions of 'whiteness' and 'Indianness' in the period. Using enfranchisement case files from two Georgian Bay Indian agencies, this article also explores the nascent processes of reserve departure and Aboriginal urbanization occurring in the 1920s and 1930s, as well as the acculturative choices of enfranchisement applicants – their occupations, places of residence, and mobility patterns. Although enfranchisees might seem to have lost rights and benefits attached to Indian status and band membership, in practice virtually all of these rights and benefits were restricted to people living on the reserves, while most people who enfranchised had lived off-reserve for years. The few who chose enfranchisement (approximately 8 per cent of the population in these two agencies) were primarily making an economic choice to obtain their portion of band-owned monies in a lump sum, having already abandoned the reserves in response to the lack of economic opportunities there. The case files contain more than the usual complement of Aboriginal-authored letters, permitting insight into the plans and beliefs of these individuals and some observations about their self-representation vis-à-vis the Department of Indian Affairs.

Entre 1918 et 1939, environ 2 400 membres des Premières nations du Canada sont devenus affranchis, obtenant ainsi la citoyenneté canadienne et renonçant à leur statut d'Indien. Pour ce faire, ils devaient démontrer qu'ils étaient dignes d'atteindre le statut de blanc aux yeux de la loi, une exigence qui fait des dossiers d'affranchissement une riche source d'analyses et de débats sur les conceptions raciales à l'égard des blancs et des Indiens à cette époque. À la lumière de dossiers d'affranchissement provenant de deux organismes autochtones de la baie Géorgienne, cet article étudie le processus naissant du départ des réserves et de l'urbanisation des autochtones au cours des années 20 et 30 ainsi que les choix d'acculturation de ceux qui demandaient leur affranchissement : leur profession, leur lieu de résidence et leurs habitudes de déplacement. Bien que l'on puisse croire que les personnes affranchies ont perdu leurs droits et les avantages liés au statut d'indien et de membre d'une bande, en pratique, pratiquement tous ces avantages se limitaient aux personnes vivant dans les réserves, tandis que la plupart des affranchis vivaient à l'extérieur des réserves depuis des années. Les rares personnes qui choisissaient l'affranchissement (environ huit pour cent de la population pour ces deux organismes) faisaient essentiellement un choix économique visant à obtenir un montant forfaitaire équivalent à leur portion des fonds détenus par la bande, ayant déjà abandonné la réserve en raison de l'absence de possibilités de nature économique. Les dossiers comprennent davantage que les habituelles lettres rédigées par des autochtones, ce qui permet d'avoir une perspective des projets et des croyances de ces personnes ainsi que d'émettre certaines observations sur leurs démarches auprès du ministère des Affaires indiennes.

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