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Langaa Research & Publishing Common Initiative Group P.O. Box 902 Mankon Bamenda North West Region Cameroon Dans ce livre, Paulin J. Hountondji, connu du public pour sa critique percutante de l’ethnophilosophie, retrace la genèse et l’évolution de sa réflexion. Il montre comment sa préférence pour les philosophies de la conscience, dont la phénoménologie de Husserl a été pour lui un exemple privilégié, son exigence d’une responsabilité intégrale s’exerçant aussi bien dans le discours que dans les actes, enfin son engagement dans le combat pour les droits de l’homme et la démocratie, ont pu motiver à des degrés divers ses réticences face à une “philosophie en troisième personne”, où le sujet se réfugie paresseusement derrière la pensée du groupe. Soulignant les enjeux à la fois théoriques et politiques de cette critique, il évoque la vaste polémique qu’elle a suscitée et prend position, pour finir, sur quelquesunes des grandes questions qui interpellent aujourd’hui l’humanité. Au-delà du témoignage autobiographique, l’ouvrage est un vibrant plaidoyer pour une Afrique autocentrée, maîtresse de son destin, contrôlant elle-même et produisant, à l’occasion, les connaissances théoriques et pratiques dont elle a besoin, dans un monde où les périphéries actuelles deviendraient à elles-mêmes leur propre centre et participeraient, de façon active et responsable, à la construction de l’avenir commun. Bachir S. Diagne, professeur de philosophie à l’Université de Columbia aux Etats-Unis, évoque dans sa préface l’impact considérable des travaux de Hountondji sur de larges secteurs de l’intelligentsia africaine et sur les disciplines africanistes en général. Né à Abidjan en 1942, Paulin J. Hountondji est béninois. Ancien élève de l’Ecole Normale Supérieure de Paris, agrégé de philosophie, docteur ès lettres, il a enseigné aux universités de Besançon, Kinshasa, Lubumbashi, et enseigne depuis 1972 à l’Université Nationale du Bénin à Cotonou. Son livre publié aux éditions Maspero en 1976, sur la « philosophie africaine »: critique de l’ethnophilosophie, a été amplement discuté en Afrique et hors d’Afrique. Ministre de l’éducation au lendemain de la conférence nationale, puis ministre de la culture et de la communication et chargé de mission du Président de la république, il démissionne en octobre 1994 pour reprendre ses enseignements. ...

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