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uel lien avec la noblesse française? Pierre Couture Au cours de mes études doctorales à l’Université de Toulouse III (Paul Sabatier), l’épouse de mon directeur de thèse me nommait Pierre de la Couture, malgré le fait qu’à de nombreuses occasions je lui aie rappelé qu’au Québec la particule «de la» n’apparaissait pas dans mon nom. Peut-être nourrissait-elle un lieu imaginaire avec quelques familles de la noblesse française? Quel lien avec nous, les Couture? Comment la réalité précèdet -elle parfois la légende? Ces questions sont soulevées par l’affirmation suivante qui est faite en page 482 du livre intitulé Histoire de la Baie-Saint-Antoine, dite Baie-du-Febvre, 1683-1911, édité en 1911: Depuis une dizaine d’années il est question d’une succession colossale, laissée vacante à Paris par un duc de Grandmont qui aurait, pour héritiers naturels, tous les Grandmont du Canada. Cette affirmation invite à établir un lien entre les familles québécoises de Grandmont et les familles françaises de Grandmont. Aux fins de la réflexion, précisons que les familles dites québécoises sont issues de René Houray, fils de Jacques Houray, et de Marguerite (Martine) de Castillon. René Houray est marié à Denise Damané à 120 Les Couture et les Blanchette – De fil en aiguille Azay-le-Rideau en Touraine, France, le 26-10-1665 (greffe de Jacques de Latouche). René Houray est l’ancêtre des familles Houré, des familles Grandmont, d’une branche des familles Laferrière et des familles Guérard de Nouvelle-France1 . Pour les familles dites françaises de Grandmont, l’actuelle famille de Grandmont (orthographe donnée par son représentant actuel, M. le marquis de Grandmont, propriétaire du château de famille à Villersexel) est issue de la famille des barons de Granges, hauts barons du comté de Bourgogne dont elle s’est séparée au XIVe siècle2 . Il existe également une autre lignée, celle des Gramont, associée au duché de Gramont. Les titulaires de ce duché sont connus jusqu’à nos jours. Y a-t-il un lien entre la lignée québécoise établie à partir de René Hourré et celle des lignées françaises issues des familles nobles Grandmont (Grammont) et Gramont ? Peut-être dans un lointain passé… Une chose est claire, pour ce qui est du passé associé aux ancêtres de grand-mère Albertine qui vécurent au Québec, c’est dans la lignée de René Hourré qu’il faut se situer. FAMILLES DITES QUÉBÉCOISES Une étude de l’Atelier du Centre généalogique de Touraine, Présence tourangelle au Canada au XVIIe siècle, publiée en 1996, mentionne: Pour les auteurs de ce document, «le surnom de GRANDMONT de René AURÉ rappelle l’ancien prieuré du même nom qui se trouvait à Tours». Il faut souligner que René Houray n’a jamais porté le surnom de Grandmont, que ce soit dans les actes religieux ou notariés. C’est son fils Jean qui a pris ce surnom peut-être pour se différencier de son frère Pierre qui a porté le surnom de Laferrière et de son autre frère Joseph qui a porté le surnom de Lagirodière. L’information concernant le prieuré Grandmont de Tours est cependant intéressante. Peut-être que René Houray y a séjourné un temps pour devenir un moine grandmontain, un disciple de Saint-Étienne, fondateur de l’ordre. Son fils Jean voulant peut-être rappeler ce fait a choisi le surnom de Grandmont3. 1. Histoire de René Houray et de ses descendants; voir le site . 2. Voir . 3. Voir . [52.14.85.76] Project MUSE (2024-04-19 18:07 GMT) Quel lien avec la noblesse française ? 121 Ce prieuré de Grandmont de Tours est associé à l’Ordre de Grandmont, un ordre religieux limousin dont l’histoire commence vers 1076. L’Ordre connaît un essor formidable au XIIe siècle: il regroupe alors 150 celles (petits prieurés). En 1317, le pape Jean XXII réorganise l’Ordre et c’est à ce moment que Grandmont est érigé en abbaye. Signalons que l’Ordre a connu la protection des Plantagenet à partir de 1160. En effet, Henri II, en plus de legs répétés, gratifie le chef d’ordre, situé à quelques kilomètres au nord-est de Limoges, de son intention d...

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