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Chapitre 3 Les deux grandes orientations méthodologiques Quantitative et qualitative Une fois établies les interrogations à propos d’une exposition, d’une clientèle, d’une activité scolaire ou d’une animation, il faut déterminer l’orientation méthodologique qui va permettre de répondre à tous ces questionnements. Que doit-on prendre en compte pour choisir la méthode la plus pertinente en regard des objectifs visés? Quelles sont les principales méthodes auxquelles ont recours les évaluateurs en contexte muséal? Ce chapitre présente les postulats de base ainsi que les circonstances dans lesquelles chacune de ces approches sont utilisées. Il faut retenir que la méthode est toujours déterminée par les objectifs de l’enquête. Une fois les objectifs déterminés, l’évaluateur opte pour la ou les méthodes qui vont lui permettre de répondre à ses interrogations. Pour bien connaître les outils dont disposent les chercheurs en évaluation muséale, il importe de passer en revue chacune des approches existantes. Il n’y a pas de méthode supérieure à une autre. Par ailleurs, chacune comporte des avantages et des limites comme nous le démontrerons dans cette section. Chaque méthode a ses règles, mais il ne s’agit pas d’une recette puisque chaque problématique, chaque questionnement ou chaque objectif amène ses spécificités et ses façons de faire. Chaque méthode a sa démarche heuristique. 3.1. Les orientations méthodologiques utilisées en contexte muséal Les chercheurs qui mènent des études évaluatives en contexte muséal présentent des profils disciplinaires variés: sociologue, psychologue, communicateur, anthropologue, ethnologue, pédagogue, linguiste et économiste s’intéressent à diverses dimensions L’évaLuation muséaLe 50 de la réalité muséale (profils de visiteurs, comportements des visiteurs, socialisation, appropriation des messages, mises en scène, etc.) et se partagent donc le champ des connaissances. Par conséquent, il n’est donc pas surprenant, comme le constate Serge Chaumier1 que la spécificité de l’évaluation muséale, réside dans le fait qu’elle emprunte à plusieurs disciplines. Si elle n’a pas vraiment inventé de nouveaux paradigmes et de nouvelles approches, elle a su en contrepartie adapter ces différentes approches aux besoins des musées, ce qui lui confère son unicité et son originalité. Les deux grandes orientations méthodologiques auxquelles se réfèrent les évaluateurs en contexte muséal sont les mêmes que celles utilisées en sciences sociales, soit l’approche quantitative et l’approche qualitative. 3.1.1. L’approche quantitative: à quelles fins? La méthodologie quantitative menée auprès d’un bon échantillon de visiteurs fournit des ordres de grandeur, des fréquences, permet d’établir des comparaisons et de repérer les différences selon les profils socioéconomiques. Les approches quantitatives fournissent des dimensions. Elles tracent un portrait statistiquement représentatif des quantités caractéristiques d’une population, mais non le sens qu’on pourrait leur donner. Le plus souvent elles sont conduites pour recueillir de l’information sur les aspects suivants:‚ Les impressions générales‚ Les expositions visitées et la satisfaction‚ L’intérêt pour le sujet‚ Les comportements: lecture des textes, manipulation d’éléments interactifs, écoute de documents multimédias et leur appréciation. Les attentes, intérêts et préférences de clientèles spécifiques (familles, adolescents, touristes, jeunes adultes, etc.)‚ Les services utilisés et leur appréciation: visites commentées, animations et ateliers‚ Les éléments périphériques: le restaurant et la boutique‚ Le profil socioéconomique des répondants‚ La familiarité des visiteurs avec les musées Les enquêtes générales de publics ont aussi recours à cette approche. 1. Chaumier, S. (1999). «Les méthodes de l’évaluation muséale. Quelques repères au sujet des formes et des techniques», La Lettre de l’OCIM, no 65, p. 13-21. [18.116.36.192] Project MUSE (2024-04-25 17:57 GMT) PaRtie 2 51 3.1.2. L’approche qualitative: à quelles fins? Les approches qualitatives fournissent des directions et elles sont réalisées sur un petit échantillon. Elles permettent de comprendre les sentiments, les façons de penser et d’agir ainsi que les perceptions. Par les questions qu’elles posent, elles introduisent un nouveau sens des problèmes. À la suite d’un questionnement centré sur les processus...

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