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En somme…
- Presses de l'Université du Québec
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En somme… Après avoir défini le plaisir comme un bien-être qui porte à l’action, nous avons montré que le plaisir des partenaires de la relation est défini par la rencontre des perceptions et des manières d’être de chacun. Cette rencontre donne naissance à quatre grands types de situations relationnelles: la première situation est celle où le désir d’être en relation est perçu comme mutuel; la deuxième est celle où on désire être en relation avec l’autre, mais où on croit que l’autre ne le souhaite pas; la troisième est celle où on ne souhaite pas être en relation et où on croit que l’autre ne le désire pas non plus; et, finalement, la dernière est celle où on ne désire pas être en relation avec l’autre, mais où on croit que l’autre le souhaite. Pour chacune de ces situations nous avons identifié un grand type de plaisir, respectivement: les plaisirs fusionnels, les plaisirs audacieux, les plaisirs rebelles et les plaisirs courtois. Les plaisirs fusionnels regroupent les plaisirs liés au fait d’aller vers quelqu’un qui vient vers soi. On fait un avec l’autre. Les plaisirs audacieux correspondent aux plaisirs liés aux interventions permettant d’établir, de maintenir ou de transformer une relation malgré le peu d’intérêt perçu chez l’autre. On séduit, on rallie. Les plaisirs rebelles correspondent quant à eux aux plaisirs de s’affirmer au sein d’une relation où on se sent non désiré, sinon rejeté. On critique, on s’affirme. Les plaisirs courtois regroupent les plaisirs liés au maintien de relations perçues comme obligées par le contexte. On garde poliment ses distances. L’exploration des interventions spontanées et volontaires liées à ces grands types de plaisirs a permis de préciser huit manières de rechercher le plaisir en relation avec l’autre; quatre tactiques spontanées et quatre stratégies volontaires. Les quatre tactiques correspondent aux plaisirs de danser avec l’autre, de relever le défi, de contrarier l’autre et de surfer. Les quatre stratégies correspondent quant à elles aux plaisirs de s’engager, de persévérer, de se libérer et de se défiler. Tabler sur le plaisir 94 Prendre plaisir à danser avec l’autre, c’est pouvoir se laisser aller sans effort ni retenue dans une relation où on perçoit l’autre comme étant aussi à l’aise que soi. Relever le défi, c’est être stimulé par la résistance de l’autre. Contrarier l’autre, c’est prendre plaisir à bloquer une interaction qu’on perçoit comme néfaste. Finalement , surfer, c’est le plaisir des petits échanges qui favorisent le maintien de bonnes relations. Sur le plan des stratégies, s’engager, c’est le plaisir de s’impliquer et d’approfondir une relation. Persévérer, c’est le plaisir de l’effort et de l’espoir d’obtenir ce qu’on désire. Se libérer, c’est prendre plaisir à se laisser aller sans songer aux conséquences. Enfin, se défiler correspond au plaisir d’éviter une relation non désirée. Au-delà des caractéristiques propres aux huit différents plaisirs identifiés, on gardera à l’esprit que les variations individuelles des manières d’avoir du plaisir en relation sont infinies et colorent les observations générales faites à leur égard. Chacun a son idiosyncrasie propre, chaque contexte est unique et toute relation traverse plusieurs contextes. Aussi, l’expression de ses plaisirs à être en relation est toujours particulière. ...