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C H A P I T R E 1 Valoriser la professionnalisation de l’enseignement des sciences grâce à une collaboration université-milieu scolaire Sylvie Barma Université Laval Sylvie.Barma@fse.ulaval.ca 3169 Samson-collab_école-universitéD3031.indd 11 11-05-30 13:32 3169 Samson-collab_école-universitéD3031.indd 12 11-05-30 13:32 [3.144.36.141] Project MUSE (2024-04-25 08:10 GMT) Valoriser la professionnalisation de l’enseignement des sciences 13 Qu’on se situe dans un contexte national ou international, il n’est pas toujours facile de mettre en place des conditions favorables à la mise en œuvre de nouveaux curriculums d’études. Dans le contexte de cette contribution, nous présentons au lecteur pourquoi et comment il s’avère pertinent de favoriser une collaboration durable entre les acteurs d’une communauté éducative . D’abord, une démarche de développement professionnel en formation continue semble essentielle. Les dialogues entre universitaires et enseignants sur le terrain sont incontournables: ils permettent aux enseignants de réfléchir sur leur pratique et aux chercheurs de mieux conjuguer les perspectives théoriques aux réalités du terrain. Ensuite, dans le contexte de la formation initiale d’enseignants, la mise en place d’une communauté d’apprenants fait sens alors que des activités d’intégration initient les futurs enseignants à une démarche de professionnalisation intégrant les technologies de l’information et des communications (TIC), la didactique des sciences et la gestion de classe. Pour terminer, nous présentons comment la coélaboration d’outils didactiques par des étudiants peut être réinvestie par des enseignants au cœur de leur pratique. 1. Conditions favorables à une collaboration entre divers acteurs de la communauté éducative En éducation, les changements peuvent se produire de plusieurs façons. L’arrivée d’un programme d’études voit souvent naître des initiatives locales entreprises par des personnes enseignantes motivées à s’engager dans de nouvelles pratiques en classe (Sannino et Nocon, 2008). L’introduction de nouveaux outils, tel un programme d’études, s’accompagne notamment d’une remise en question des règles et de la division du travail au sein des écoles, ces dernières subissant souvent des pressions au regard de leur efficacité et du rendement académique des élèves (Edwards, 2008). Au Québec, on peut à cet effet penser à la publication du rendement des élèves aux épreuves ministérielles et au classement des institutions d’enseignement secondaire publiques et privées. Or, on sait que les pratiques au sein des écoles sont difficiles à faire évoluer en raison, entre autres, des pressions auxquelles divers intervenants d’une communauté éducative font face pour répondre aux exigences d’un curriculum et de la concurrence entre établissements scolaires. Ces considérations sont souvent des freins à l’innovation pédagogique (Engeström, 2008; Nocon, 2008). 3169 Samson-collab_école-universitéD3031.indd 13 11-05-30 13:32 14 Pour une collaboration école-université Par ailleurs, dans le contexte de réformes curriculaires qui sont en cours, plusieurs recherches en enseignement des sciences et des technologies font état de contextes favorables au renouvellement de pratiques didactiques (Commission européenne, 2006, cité dans Méheut, 2006). L’importance de prioriser une meilleure mise en contexte des apprentissages en classe par l’étude de problèmes pertinents pour les élèves est une préoccupation exprimée par plusieurs curriculums occidentaux (Méheut, 2006). Selon l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE, 2007), il y a un enthousiasme limité pour les carrières scientifiques et il faut trouver des moyens pour intéresser davantage d’élèves à l’étude des sciences et des technologies. On sait que les pratiques didactiques dominantes décontextualisées désintéressent les jeunes (Osborne, 2003). Il y a donc lieu de viser à renouveler les pratiques didactiques courantes en sciences au secondaire. Selon Guo (2008), un regard sur les perspectives internationales en enseignement des sciences et des technologies porte à croire que plusieurs facteurs entrent en jeu si on s’intéresse à l’étude d’environnements d’apprentissage, aux réformes curriculaires, à la formation initiale du futur personnel enseignant ou tout simplement au développement professionnel des personnes enseignantes en exercice. En dressant un état de la question, Guo (2008) identifie d’anciens et de nouveaux problèmes auxquels l’enseignement des sciences fait face. D’abord, quelques tendances qui se poursuivent: 1) perte d’intér...

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