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C H A P I T R E 11 Les effets de l’inclusion scolaire Une recension des écrits (2000 à 2009) Raymond Vienneau Université de Moncton raymond.vienneau@umoncton.ca Concepts expliqués dans le glossaire Apprentissage et rendement Développement social Effets de l’inclusion Effets démontrés Effets perçus [3.133.147.252] Project MUSE (2024-04-20 00:50 GMT) Les effets de l’inclusion scolaire 239 Le présent chapitre se veut une suite à une première recension des écrits consacrée aux impacts de l’inclusion scolaire sur l’apprentissage et sur le développement social des élèves (Vienneau, 2004), recension publiée dans la première édition de cet ouvrage (Rousseau et Bélanger, 2004a). À une ou deux exceptions près, ce premier exercice couvrait essentiellement la période précédant les années 2000, soit les toutes premières recherches consacrées à ce sujet au cours des années 1970, la recherche des années 1980 et plus particuli èrement la décennie la plus productive en ce domaine, celle des années 1990 (environ 90% des recherches alors recensées). Cette première recension avait permis de conclure, avec une certaine prudence, que l’inclusion scolaire était réalisable sous certaines conditions minimales, le défi étant de trouver, pour chaque cas, «la combinaison idéale de ressources, de soutien et de services qui permettra de maximiser les effets positifs de l’inclusion pour tous les élèves de la classe ordinaire» (Vienneau, 2004, p. 147). Après le constat du nombre relativement peu élevé de recherches menées au cours de la période couverte par notre recension d’écrits et des problèmes méthodologiques associés à l’établissement de ses fondements empiriques, nous avions rappelé l’importance accordée par les partisans de l’inclusion scolaire aux fondements légaux et idéologiques de l’inclusion scolaire, ensemble de fondements qui avait mené à conclure que l’inclusion scolaire était souhaitable pour tous les élèves avec handicaps ou en difficulté. Enfin, l’inclusion scolaire n’étant pas toujours synonyme d’une pédagogie de l’inclusion (Vienneau, 2006), nous avions conclu que l’inclusion en tant que modèle pédagogique avait des effets positifs pour tous, «tant au regard des apprentissages scolaires qu’à celui du développement social, tant pour les élèves avec handicaps que pour les élèves en difficulté d’apprentissage ou d’adaptation et tant pour les élèves intégrés que pour les élèves de la classe ordinaire» (Vienneau, 2004, p. 148). Or, après une décennie additionnelle de recherche (2000 à 2009) visant à mesurer les effets de l’inclusion sur la quantité et la qualité des apprentissages scolaires réalisés et sur le développement social et affectif des élèves, qu’en est-il aujourd’hui? 1. Difficultés et particularités de la recherche Tout d’abord, comme nous l’avions fait lors de notre première recension des écrits, il convient de souligner les défis particuliers que pose la recherche visant à mesurer les effets de l’inclusion scolaire sur l’apprentissage et le développement social des élèves concernés ou d’en comparer les retomb ées éducatives avec celles de modèles de services où les interventions 240 La pédagogie de l’inclusion scolaire orthopédagogiques auprès des élèves handicapés ou en difficulté d’adaptation ou d’apprentissage (EHDAA) sont réalisées à l’extérieur de la classe ordinaire (Trépanier, 2005). La première difficulté concerne les définitions attribuées aux différentes variables indépendantes à l’étude dont, en particulier, la définition des conditions étudiées ou des modèles de services qui sont comparés dans certaines de ces recherches. McLaughlin, Warren et Schofield (1996, p. 4, traduction libre) résument dans ces mots cette première difficulté, issue de la multiplicité des conceptions et surtout des diverses façons d’implanter l’inclusion scolaire:« La manière de définir et d’implanter l’inclusion varie significativement d’une école à l’autre. Ces variations sont rarement mises en lumière dans la recherche existante et le contexte de l’intervention nommée “inclusion” n’est pas toujours clairement présenté.» De plus, comme le rappelle éloquemment Sapon-Shevin (citée dans O’Neil, 1995, p. 9, traduction libre), «Il y a des enfants qui sont parachutés en...

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