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introduction relations publiques et communication des organisations Les relations publiques jouent dans la société un rôle de communication encore très méconnu, ce qui semble assez paradoxal puisque les activit és du relationniste se déploient principalement dans l’espace médiatique . Souvent confondus avec les attachés de presse, les professionnels en relations publiques occupent pourtant des fonctions très diversifiées dans les organisations et dans les cabinets-conseils. Même l’appellation«relations publiques» entretient une vision assez réductrice du métier car il s’agit d’une traduction fautive de l’américain «public relations» qui a plutôt le sens de «relations avec tous les publics». Cette dimension plus large du travail des professionnels en relations publiques couvre les communications avec toutes les parties prenantes de l’organisation et avec l’ensemble de la population. Une fonction ambigUë, Un rôle de premier plan La place des relations publiques dans l’organisation se situe souvent en porte-à-faux eu égard au marketing, à la publicité et aux ressources humaines. Ainsi, les relationnistes travaillent sous plusieurs titres et occupent divers postes dans l’organigramme des organisations: on les retrouve dans des services portant des noms aussi variés que communication , affaires publiques, information, promotion et parfois... relations publiques (Maisonneuve, Tremblay et Lafrance, 2004b). Qu’on les appelle conseiller, directeur, agent d’information, etc., les relationnistes exercent un métier polyvalent. On les retrouve principalement dans les organisations publiques ou privées, comme c’est le cas de 80 % d’entre eux, alors que 17% des relationnistes travaillent en cabinets et dans des firmes de communication. Phénomène en émergence, 11% des relationnistes œuvrent à leur propre compte en tant que travailleurs autonomes, selon les données de l’enquête réalisée au Québec par Maisonneuve, Tremblay et Lafrance (2004a et 2004b).  Les relations publiques dans une société en mouvance Dans ce contexte, les professionnels en relations publiques interviennent dans la gestion de l’information et des enjeux organisationnels , au carrefour des pratiques de gestion et de communication. L’exercice de leur métier s’inscrit dans l’évolution des modes de gestion, au sein d’organisations très diversifiées, souvent confrontées à des changements structuraux et sociaux d’envergure. Ayant à s’adapter aux exigences des diverses parties prenantes (Bonnafous-Boucher et Pesqueux, 2006), les organisations sont en effet confrontées à l’émergence des médias sociaux (Millerand, Proulx et Rueff, 2010), des groupes de pression de mieux en mieux structurés, des nouvelles réalités d’affaires et des exigences de saine gouvernance, surtout depuis la crise financière de 2008. Ce contexte organisationnel totalement décloisonné témoigne des mutations sociales accélérées qu’entraînent le phénomène de l’explosion des communications (Breton et Proulx, 2002; Proulx, 2006) ainsi que l’interactivité croissante des échanges (Paquin, 2006). Une pratiqUe professionnelle en pleine évolUtion, aU carrefoUr des savoirs Selon plusieurs observateurs et communicologues (Castells, 2000a, 2000b; Toledano, 2005; Lavigne, 2008; L’Etang, 2006 et 2008; Ihlen, Van Ruler et Fredriksson, 2009), notre société est entrée dans une phase de profonde mutation de la communication dans l’espace public. De nouveaux enjeux émergent qui modifient en profondeur les institutions humaines. Pour assurer leur développement, les organisations doivent s’adapter à la révolution du savoir qui s’opère dans toutes les sphères de l’activité humaine, alors que les publics évoluent vers une prise en charge de l’expression de leurs opinions, dans un espace public de plus en plus virtuel et interactif. Le nouvel ordre mondialisé des échanges se caractérise par la numérisation du savoir alors que la communication sur le Web restructure les relations entre les groupes et les citoyens dans le cyberespace (Millerand, Proulx et Rueff, 2010; Charest et Bédard, 2009), redéfinissant ainsi les fondements de l’exercice du pouvoir, dans les structures gouvernementales et organisationnelles. La connaissance échappe désormais au seul contrôle des autorités politiques et managériales. D’une part, les entreprises transnationales étendent maintenant leur hégémonie dans un contexte globalisé où elles échappent de plus en plus à l’État-nation. D’autre part, les interlocuteurs sociaux et les parties prenantes de l’organisation, longtemps considérés comme des récepteurs passifs et dépendants des connaissances détenues par les autorités, [3.142.98.108] Project MUSE (2024-04-19 20:33...

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