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Partie 1 Le.cadre.climatique Le déclin rapide de la banquise Les médias ont largement relayé le constat alarmant des scientifiques sur la fonte rapide de la banquise arctique. La publication récente du quatrième Rapport d’évaluation du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) en 2007, qui traduit le renforcement des convictions de la communauté scientifique mondiale quant à une réelle tendance au réchauffement de la planète, a relancé le débat sur les impacts géopolitiques de la disparition de la banquise estivale dans l’Arctique canadien. 10 Passages et mers arctiques Selon les observations satellitaires fournies par la NASA, le couvert de glace, à son minimum de septembre, dans l’ensemble de l’Arctique, a diminué de 2,%, de 992 à 2009, marquant une accélération d’un phénomène observé dès les années 980, mais encore fort lent à l’époque. Les campagnes océanographiques dans l’Arctique russe comme canadien ont permis, de visu, de mesurer l’ampleur des changements: de vastes espaces maritimes étaient parfois totalement libres de glace à des époques où aurait dû se trouver une banquise saisonnière conséquente. Les Inuits confirment, de mémoire traditionnelle, n’avoir jamais vu un tel phénomène, et ils s’inquiètent des signes d’essoufflement des populations de phoques et d’ours, qui ont besoin de la banquise pour mettre bas ou chasser. Une certaine incertitude demeure sur la vitesse réelle de ce retrait, mais les scientifiques s’entendent maintenant sur un point: avec les changements climatiques, la banquise estivale de l’Arctique canadien devrait disparaître d’ici vingt à trente ans environ. Comment ces changements climatiques se traduisent-ils sur la banquise ? Quels sont les mécanismes climatiques en jeu? ...

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