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Conclusion À la fin de cette analyse, fidèle à la forme privilégiée tout au long de ce travail , nous rappellerons, grâce aux tableaux 14 et 15, les principaux paradigmes qui permettent d’identifier les caractéristiques communes des deux institutions et de comprendre et d’expliquer par analogie les principaux traits distincts de la structure organisationnelle et des modes de fonctionnement spécifiques des deux institutions étudiées. Le tableau portant sur les caractéristiques communes présente l’UQAM et l’Université de Montréal comme deux institutions universitaires moins opposées et complémentaires que de même nature fondamentale (prioritairement de type bureaucratie professionnelle), poursuivant sensiblement les mêmes missions et structurées sensiblement de la même façon. Ces deux institutions valorisent le centre opérationnel et tout particulièrement leur corps professoral, comptent tout d’abord sur la standardisation des qualifications comme mécanisme prioritaire de coordination et ont mis en place des structures qui favorisent la recherche de consensus et certaines formes de participation et d’interdisciplinarité. En outre, ces deux institutions sont des plus stables et ont peu modifié leurs structures organisationnelles au cours des dernières années. Elles ont aussi vécu au cours des dernières années en situation de continuelle synergie, de fréquente concurrence et d’occasionnelle coopération. Le dernier tableau rappelle quelques-unes des caractéristiques structurelles originales les plus importantes des deux institutions et de leur gestion. Institution privée et profondément autonomiste, l’Université de Montréal a mis en place des structures qui valorisent la ligne hiérarchique, la supervision directe, les particularismes et l’autonomie des instances de coordination et des instances de base, les valeurs individuelles, un certain élitisme, la séparation des structures formelles et informelles et la fonction de direction. 116 Profil organisationnel de l’UQAM [3.144.42.196] Project MUSE (2024-04-16 12:52 GMT) Les structures de cette institution fractionnent le pouvoir au niveau institutionnel mais assurent l’intégration des missions universitaires dans des unités de coordination et de base sous la responsabilité d’un doyen ou d’un directeur jouissant d’une certaine autonomie de direction. Institution publique, membre du réseau de l’Université du Québec, l’UQAM s’est structurée de façon à privilégier le sommet stratégique, à assurer la primauté du législatif à tous les niveaux, à valoriser la dimension institutionnelle, l’ajustement mutuel et la standardisation des procédés et des résultats ; cette structure a favorisé aussi la direction collégiale, les valeurs collectives, un certain égalitarisme , une certaine pénétration de la structure formelle par l’autorité informelle du syndicat des professeurs et la fonction de planification. Globalement, les structures organisationnelles de cette institution centralisent les pouvoirs au niveau institutionnel et fractionnent l’objet universitaire dans des unités de base, autonomes, démocratiques, mais atomisées et sans pouvoir budgétaire. Rappelons enfin que chacune de ces structures est contingence et a donc nécessairement ses avantages et ses inconvénients. Chose certaine, elles ne sont pas interchangeables et tout emprunt d’un élément structurel à une autre institution doit être fait avec grande prudence. Pour nous, comme pour Mintzberg, l’efficacité d’une structure organisationnelle est d’abord fonction de la cohérence des paramètres de conception et d’évolution ainsi que de l’adéquation entre les facteurs de contingence et les param ètres de conception et d’évolution. Par rapport à ces deux dimensions, il faut convenir que les structures de l’UQAM et de l’Université de Montréal ont répondu globalement dans le passé aux besoins des deux institutions. Elles ont connu dernièrement toutefois des difficult és d’adaptation aux missions, orientations et stratégies de développement ; elles restent donc, sans aucun doute, améliorables. Préparé plusieurs mois avant que n’éclate à l’UQAM la « crise des sciences administratives », Profil organisationnel de l’UQAM, voulait jeter un regard critique sur les structures organisationnelles de l’UQAM et diagnostiquer les causes éventuelles de malaises futures. S’appuyant sur un cadre théorique éprouvé et sur des comparaisons interinstitutionnelles , cet ouvrage, essentiellement apolitique, évite même, en guise de conclusion, de proposer des modifications structurelles particulières ; elle dégage cependant les caractéristiques structurelles particulières de l’UQAM : ouverte, démocratique et participationnelle, mais aussi centralisée, bureaucratisée, atomisant les instances de base, tendant à la standardisation...

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