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Le troisième colloque du Regroupement québécois des intervenants et intervenantes communautaires en CLSC (RQIIAC) a réuni pendant trois jours 275 personnes – principalement des praticiens et praticiennes de l’organisation communautaire en CLSC – à l’Université du Québec à Hull en juin 1992. Publier les actes d’un tel événement, c’était affronter le défi de traiter les textes de plus de vingt-cinq conférenciers, une vingtaine de rapports d’ateliers et le sommaire d’une trentaine d’expériences d’organisation communautaire menées dans divers coins du Québec. Un travail énorme d’édition s’imposait donc. Il eût été fastidieux de faire le récit de la rencontre telle qu’elle s’est déroulée. Le présent ouvrage cherche plutôt à être fidèle à ce moment de réflexion en rendant compte de l’évolution du réseau des intervenants communautaires de CLSC à travers les acquis et les défis les plus marquants de ce colloque. Du même coup, il est susceptible d’intéresser un autre lectorat que les participants eux-mêmes. Les intervenants sociaux et les directions de CLSC, les membres d’organismes communautaires, de même que les futurs intervenants sociaux, y trouveront certainement leur profit. Présentation des actes Louis Favreau, René Lachapelle et Lucie Chagnon 4 LOUIS FAVREAU, René LACHAPELLE et Lucie CHAGNON DES INTERROGATIONS À L’AFFIRMATION Le thème du colloque – Des acquis, des défis – a été volontairement formulé pour ne pas contenir de point d’interrogation. Non par prétention, mais parce qu’il nous semblait qu’une étape déterminante avait été franchie dans la reconnaissance et la définition de l’action communautaire en CLSC et que le moment était venu de mettre en évidence l’identité professionnelle des intervenantes et intervenants communautaires en CLSC. Cette affirmation se comprend mieux quand on la met en perspective par une brève histoire du cheminement du RQIIAC. À l’automne 1986, à l’occasion d’un important colloque de 400 représentants d’organisations communautaires de tout le Québec réunis par la CDC des Bois-Francs à Victoriavillel et à la veille du Rapport Brunet sur les CLSC, un groupe d’organisateurs communautaires en CLSC se rencontrent et expriment le souhait que s’organise un événement similaire, mais cette fois-ci pour les intervenants en CLSC. Participants potentiels : environ 350 personnes venant de plus de 150 CLSC. Le comité chargé de donner suite à cette requête, estimant qu’on connaît mal la situation de l’action communautaire en CLSC, opte pour mener une recherche qui permette d’en dresser le portrait. Il s’associe des chercheurs des universités Laval, de Montréal et du Québec à Hull. Une partie de l’année 1987 est consacrée au lancement d’un bulletin de liaison qui deviendra Inter-action communautaire, de même qu’à la démarche d’enquête. L’équipe réunissant intervenants et chercheurs réussit à produire un questionnaire qu’elle adresse à l’ensemble des intervenants communautaires en CLSC. Une première synthèse des résultats sera présentée en mai 1988 à l’occasion d’un premier colloque tenu à l’Université Laval2 . Au-delà de 300 personnes, principalement des praticiens en CLSC, se rassemblent autour de la question Quel vent nous (a)mène ? En fait, il ne s’agit pas surtout de réagir aux résultats de l’enquête, mais bien de réfléchir sur les pratiques et de s’échanger des outils de travail. Sur son 1. Voir à cet effet CORPORATION DE DÉVELOPPEMENT COMMUNAUTAIRE DES BOISFRANCS (1987). Fais-moi signe de changement, Actes du colloque sur le développement communautaire, Victoriaville. 2. Les résultats complets de l’enquête ont été publiés dans Yves HURTUBISE et al. (1989). Pratiques d’organisation et de travail communautaires en CLSC, RQIIAC, 92 p. [18.116.13.113] Project MUSE (2024-04-19 02:17 GMT) élan, le colloque donnera lieu à la tenue en bonne et due forme d’une assemblée de fondation du RQIIAC3 . La collaboration des universités et des praticiens de l’organisation communautaire en CLSC, qui avait dès le départ présidé à la naissance du Regroupement, se poursuit dès l’automne suivant (1988) par l’intermédiaire d’un second projet de recherche – celui de Yves Hurtubise et Louis Favreau – mené cette fois davantage selon le modèle des chercheurs, mais toujours...

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