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Chapitre IV Analyse de l’environnement On peut analyser l’environnement selon différentes perspectives : économique , politique, sociale, technologique, organisationnelle, d’où les expressions environnement politique, environnement économique, environnement social, etc. Ces perspectives définissent elles aussi des domaines très vastes qui ne peuvent être décrits par des variables simples et une observation directe. Par exemple, on ne peut décrire à la suite d’une simple observation l’état de l’économie d’un pays. On se sert plutôt. d’indices ou d’indicateurs pour décrire un aspect du milieu ou d’un environnement d’intérêt, ce qui facilite la formulation de jugements concis, exhaustifs et équilibrés sur son état. Au sujet des indicateurs, Taylor (1980) affirme : Les indicateurs nous permettent d’observer certaines conditions et certains processus ainsi que des changements à l’intérieur de ceux-ci. Nous pouvons les utiliser pour étudier des phénomènes complexes. Cependant, une conclusion valable ne saurait s’appuyer sur un seul indicateur. (p. 11) Ainsi, un indicateur économique tel que l’indice du coût de la vie et des prix à la consommation peut permettre, par l’étude de ses fluctuations, de percevoir l’état de l’économie de façon très fragmentaire. En fait, si on se restreint à un seul indicateur, on se limite à la représentation d’une seule facette d’un ensemble complexe. Pour reprendre les termes de Taylor, plusieurs indicateurs sont nécessaires à l’évaluation 36 Deuxième partie de l’état d’un environnement donné. Les variations observées pour un ensemble d’indicateurs permettent de porter un jugement sur l’état d’un environnement à un moment précis. Par exemple, les variations d’un ensemble d’indicateurs économiques permettraient d’évaluer les changements ou les tendances de l’environnement économique. Par l’étude des fluctuations de différents indicateurs, on arrive à dégager des tendances au sein d’un environnement. Choix des environnements retenus Si on étudie l’environnement au sens le plus large possible, on peut considérer qu’il se subdivise en environnement social, en environnement économique, en environnement politique, en environnement technologique et en environnement moral (Davis, Frederick et Blomstrom, 1980, p. 61). Pour notre analyse, nous avons retenu les environnements économique, social et politique. A priori, il semble que ce soient les trois environnements les plus susceptibles d’évoluer de la même manière que les conventions collectives en général. Dans certains milieux de travail particuliers — et on peut croire qu’il s’agit de cas d’exception —, il y aurait lieu de considérer également les environnements technologique et moral. D’autres chercheurs ont choisi les mêmes environnements que ceux retenus dans le présent travail. Ainsi, Barnabé (1982), dans une étude portant sur la dotation en personnel, affirme : Aucune organisation ne peut exister dans un vacuum. Une organisation fait partie de la grande société envers laquelle, d’ailleurs, elle a une responsabilité dite sociale. De plus, toute organisation est exposée à des contraintes aussi bien qu’à des formes économiques et politiques. On peut facilement penser à des conditions économiques telles que les ressources organisationnelles et à la règle de l’offre et de la demande. Quant aux forces sociales et politiques, qu’il s’agisse de songer aux comportements des consommateurs et des syndicats ainsi que les interventions gouvernementales et les lois du travail. Ces contraintes ou forces de l’environnement de l’organisation ont un effet sur ce qui se passe ou devrait se passer du cours d’une entrevue. (p. 6) Si les trois environnements, politique, économique et social sont susceptibles d’influencer le déroulement de l’entrevue de sélection qui constitue un aspect de la gestion du personnel, il nous apparaît pertinent [13.59.36.203] Project MUSE (2024-04-23 07:31 GMT) Modèle d’analyse des conventions collectives 37 de retenir ces trois environnements pour l’étude des conventions collectives, lesquelles constituent un autre élément de la gestion du personnel. Dans une recherche publiée en 1975 et portant sur les gains des employés municipaux de 121 villes américaines, Kocham et Wheeler (1975) ont retenu, dans le cadre de leur recherche, les environnements politique et économique comme caractéristique du milieu ambiant (p. 46). Quinet (1967) a pour sa part abordé ainsi la question de l’impact des autres conventions collectives conclues dans le milieu de travail : Nous pouvons croire que les conditions de travail...

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