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1. DIAMOND, M., «Human Sexual Development: Biological Foundations for Social Development», in F.A. Beach (Ed.): Human Sexuality in Four Perspectives, 1976, p. 22-61. © The Johns Hopkins University Press. Tous droits réservés. Le développement sexuel humain : fondements biologiques du développement social1 par Milton DIAMOND [18.117.183.150] Project MUSE (2024-04-24 13:19 GMT) INTRODUCTION« Il nous faut garder à l'esprit qu'un jour nos formulations provisoires en psychologie devront être basées sur des fondements organiques. Nous constaterons alors probablement que ce sont des substances et des processus chimiques spécifiques qui déterminent les phénomènes de la sexualité et la perpétuation de la vie individuelle à travers la vie de l'espèce.» (Sigmund Freud, traduction de la traduction anglaise de Sandor Rado). Les différences physiques et comportementales manifestes entre l'homme et la femme adultes nous incitent à chercher les facteurs qui sont à l'origine de ces différences. Certains soutiennent que les dissemblances physiques proviennent d'abord de facteurs biologiques, tandis que les conditions culturelles et d'apprentissage causent les différences comportementales. D'autres attribuent toutes les différences à des facteurs biologiques. Les faits démontrent que le biologique et l'environnement sont intimement liés à la formation des caractéristiques morphologiques et comportementales. Le présent chapitre traitera surtout des facteurs biologiques qui contribuent aux différences ou aux similitudes entre la sexualité des hommes et des femmes. L'intérêt premier portera sur les périodes du développement durant lesquelles les différenciations sexuelles primaires surviennent et deviennent manifestes. Tout d'abord, il convient d'établir clairement comment la biologie, l'environnement et la culture doivent être envisagés dans le cadre du développement et de la différenciation sexuelle de l'humain. Premièrement, la biologie sert à définir le potentiel, les limites et les réponses particulières de chaque individu. Ceux-ci constituent des paramètres à l'intérieur desquels la culture et l'environnement peuvent exercer leur influence. À partir du moment de la fécondation, l'individu a un sexe génotypique qui est constitutionnel et qui agit de façon à modifier la réponse de tous les tissus aux influences subséquentes. C'est une prémisse de base de ce chapitre que les premières influences biologiques affectent le développement comportemental subséquent. Par exemple, les stéroïdes peuvent affecter les individus en cours de développement, mais les mâles ont comparativement besoin de doses d'hormones mâles plus faibles que les femelles pour que se développent des structures mâles et des schèmes de comportements mâles. De même, le développement des structures corporelles et des comportements masculins est plus sensible au manque d'androgènes chez les mâles que chez les femelles. Aussi, si l'on considère le comportement, deux individus de sexe différent avec une forte motivation à devenir bons nageurs, musiciens ou amants peuvent différer grandement quant à leurs habiletés inhérentes, même s'ils s'entraînent tous deux aussi longtemps et intensément2 . La structure constitutionnelle qui intervient à la piscine, au concert ou dans la chambre à coucher est différente. En outre, l'interaction entre l'individu et l'environnement est à double sens. Non seulement l'environnement contribue à façonner le caractère physique et les manières d'agir de l'individu, mais celui-ci, programmé organiquement, agit sur l'environnement social et physique en vue d'un échange fondé sur la rétroaction. Deux individus différents au plan de la taille ou de l'attitude comportementale seront, dans une situation analogue, traités différemment par les mêmes personnes. Tout ce qui suit dans ce chapitre doit être considéré dans le contexte de ces interactions réciproques. Dans toute discussion portant sur la sexualité, il est extrêmement important de prendre conscience que les définitions de l'homme ou de la femme (y compris la description de leurs traits) sont souvent influencées par des jugements a priori posés lors de l'établissement des catégorisations originelles. Par exemple, la conclusion que la rondeur ou la douceur sont des traits féminins, alors que les traits anguleux et durs sont des attributs masculins, est un jugement basé sur l'observation que la plupart des hommes ont, de par leur activité musculaire, une physionomie qui peut être considérée comme...

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